Au Soudan du Sud, des tirs nourris ont été échangés le 21 novembre autour de la résidence de l'ancien chef des renseignements, le général Akol Koor Kuc. Depuis, les rumeurs se propagent à Juba dans un climat de grande inquiétude face au spectre de la guerre civile et le président Salva Kiir a dû sexprimer ce jeudi 28 novembre pour tenter de calmer les esprits.
« Coup d'État imminent », « troubles au sein du quartier général de l'armée ». Les spéculations vont bon train à Juba depuis les affrontements autour de la résidence de l'ancien « espion en chef » du Soudan du Sud.
Dès le 21 novembre, les autorités se sont efforcées de minimiser la gravité et la portée des faits, ne parlant pas d'une tentative d'arrestation du général, mais plutôt d'un « malentendu » lors de son transfert vers une autre résidence, un transfert qui aurait été effectué le lendemain sans accrochages.
Salva Kiir veut rassurer
Dans son message du jeudi 28 novembre, le président Salva Kiir s'est voulu rassurant : « Ceux qui profitent de la guerre et de l'instabilité sont derrière ces rumeurs. Ils n'ont aucun intérêt dans la paix. Ils sont déçus que notre pays soit en paix depuis que nous avons signé l'accord de paix de 2018. Ils diffusent des rumeurs pour propager la peur et l'incertitude dans l'esprit des citoyens. En tant que votre président, je suis là pour vous assurer que notre pays est en sécurité ».
Salva Kiir a réitéré sa promesse de ne pas replonger le Soudan du Sud dans la guerre, et a appelé les citoyens à « construire notre beau pays » tout en restant vigilants : « Apprenez à défier ces rumeurs, ne les prenez jamais avec sérieux, car ce sont des mensonges ».
Un message très largement relayé sur internet, même si les interrogations subsistent sur les circonstances exactes de l'incident du 21 novembre, au cours duquel quatre personnes ont été tuées.