Dakar — Le directeur des financements et des partenariats au ministère de l'Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l'Élevage, Modou Gaye Seck, a insisté mercredi, sur la nécessité pour les différents acteurs de mener une « cohérence d'ensemble » pour mieux stimuler le développement du secteur agricole.
« Nous ne pouvons pas développer ce pays si chacun est dans son coin à faire ce qu'il a pensé être bon (...) Il faut une structuration et une cohérence d'ensemble dans ce que nous faisons. Le développement durable de l'agriculture doit reposer sur la stratégie des 3F, c'est-à-dire +formaliser, former avant de financer », a estimé M. Seck.
Le directeur des financements et des partenariats au ministère de l'Agriculture s'exprimait en marge de la cérémonie de clôture de la Semaine mondiale de l'entrepreneuriat à Dakar.
Il a rappelé que seuls 2% des unités économiques du pays sont formalisées et que le secteur agro-sylvo-pastoral reçoit moins de 2% des crédits bancaires.
Modou Gaye Seck a assuré que la stratégie des 3F (formaliser, former avant de financer) est en cours d'élaboration pour « remédier à cette situation, prônant une synergie d'actions et une mutualisation des efforts ».
Insistant sur la nécessité d'une « cohérence d'ensemble » pour transformer l'économie agricole sénégalaise, M. Seck a soutenu qu' »on ne peut pas développer ce pays si chaque acteur reste dans son coin ».
Il a par ailleurs relevé le paradoxe du secteur de l'agriculture familiale qui représente 70% de l'économie, mais dans lequel on ne travaille que 2 à 3 mois par an, correspondant à la saison des pluies.
Pour y remédier, Modou Gaye Seck a plaidé pour des investissements structurants, notamment dans l'irrigation, la solarisation, la mécanisation et l'accès au financement.
Le directeur des financements et des partenariats au ministère de l'Agriculture a également souligné l'importance de la collaboration avec le secteur privé dans l'optique de « créer une chaîne de valeur performante, allant de la production à la commercialisation ».
Il a en outre dévoilé des projets en cours, tels que la création de 20 000 sociétés coopératives d'ici 2029 et la mise en place de hangars de stockage pour résoudre les problèmes liés à la gestion des stocks agricoles.
Il a par ailleurs exprimé l'engagement du ministère de l'Agriculture à soutenir l'entrepreneuriat agricole et la souveraineté alimentaire, en collaboration avec le secteur privé et d'autres départements ministériels et appelé à une « mobilisation collective pour transformer le secteur agricole et renforcer la résilience économique du pays ».