Les camionnettes lourdement chargées de hauts-parleurs provoquent des nuisances sonores incessantes. Elles ne sont même pas accompagnées d'un véritable programme ou d'arguments solides, juste des slogans tels que : « Votez pour celui-ci, votez pour celui-là ». Une véritable pollution sonore. Loin d'être un festival, la campagne électorale pour les municipales semble bien moins captivante que celles des présidentielles ou des législatives. Le peuple a compris que la vie ne se résume pas à quelques cuvettes en plastique offertes ici et là, inutiles faute d'eau pour les remplir.
Excepté dans la capitale, où les candidats effectuent des descentes dans les quartiers les plus défavorisés, ceux des régions et dans les zones reculées, peinent à parcourir leur périmètre de campagne.
La vie continue. Le temps, c'est de l'argent. Les citoyens, bien qu'ils soient conscients de leurs droits et devoirs, ne perdent plus des heures à écouter des discours sans fondement. En conséquence, les meetings attirent peu de monde. Néanmoins, les candidats gardent espoir et ont élaboré des plans pour la semaine prochaine.
Où sont les artistes ? Par ailleurs, les artistes renommés brillent par leur absence lors des grands rassemblements de fin de campagne, les faradoboka. Peut-être se sont-ils volontairement éloignés de ce mouvement, ou est-ce que cette élection municipale est jugée moins lucrative ? À moins que les candidats eux-mêmes ne souhaitent pas tout miser cette fois-ci. Pourtant, ces événements représentent une excellente opportunité pour les artistes locaux de se démarquer.