Les fédérations sportives pointent du doigt, le ministre des sports, Moustapha Marson et saisissent le président de la République face à la situation chaotique du sport malgache.
Le sport fait toujours partie des priorités du président Andry Rajoelina. Les sportifs ont porté haut à plusieurs reprises les couleurs de Madagascar dans les différentes compétitions internationales. Depuis la nomination du ministre Moustapha Marson à la tête du département des sports, rien ne va plus. Malgré les rencontres entre les fédérations sportives et le ministre, il n'y a pas de suite aux « promesses » du locataire de la place Goulette.
Les fédérations sportives sont finalement sorties de leur silence et de leur mutisme. « Le sport malgache est très malade », ce sont les dires des fédérations sportives qui ont rencontré la presse, hier, au siège du COM à Ivato. « Au début, nous étions optimistes car il annonçait qu'il est ouvert et au fur à mesure du temps, ce ne sont que de vaines promesses », a déclaré le président de la fédération malgache d'haltérophilie, Harinelina Randriamanarivo.
Beaucoup de fédérations se plaignent du mutisme du ministre et de son comportement. « Notre objectif c'est de réaliser le velirano 13 du président mais nous nous sentons seuls. Que ce soit pour les formations, les compétitions nationales ou internationales, nous ne recevons rien du ministère », a indiqué le président de la fédération malgache de tennis de table, Jean Herley Ambinintsoarivelo. Marcel Rakotomalala est déçu de la qualification par le ministre des joueurs et joueuses du rugby qu'ils n'ont pas le niveau.
« Il y avait eu des efforts et des étapes pour pouvoir se qualifier pour le mondial, et ça ce n'est pas rien », a fait savoir le président du Malagasy Rugby. Les athlètes sont livrés à eux-mêmes pour participer aux compétitions internationales sans oublier la gestion des infrastructures qui laisse à désirer. « Nous lançons un appel au président de la République, Andry Rajoelina de suivre de près cette situation avec cette mauvaise gestion du ministre et des problèmes auxquels les fédérations et les athlètes font face », ont conclu les présidents des fédérations.