Le discours prononcé par le ministre du Budget, des Comptes publics et du Portefeuille public, la semaine dernière devant les responsables des régies financières, est sans équivoque.
Il s'en dégage un constat à la fois clair et alarmant concernant la mobilisation des recettes fiscales et douanières, moyens essentiels pour contribuer à résoudre les problèmes économiques et sociaux que connaît le pays.
Pour remédier à ces lacunes, le ministre a enjoint les cadres des régies financières à la responsabilité, l'éthique professionnelle, la loyauté et l'obligation de résultats. Témoignage de l'ambition du gouvernement de réformer profondément la fiscalité et l'autonomie financière du pays, la mise en garde fait ressortir en même temps le laxisme dont font montre certaines autorités lorsqu'il faut prendre les mesures qui s'imposent chaque fois qu'un responsable est cité dans une malversation ou un détournement de fonds.
A travers cette interpellation, l'objectif du gouvernement est de mettre en œuvre les réformes susceptibles d'aider le pays pour une mobilisation plus efficace des recettes fiscales. Le but étant d'atteindre un seuil moyen des recouvrements d'environ 20%. Une ambition pas impossible mais qui nécessite rigueur et discipline si l'on veut parvenir à cette fin.
Par ailleurs, au-delà des résultats attendus des régies financières, la réduction des taxes douanières et des impôts qui asphyxient les acteurs de l'économie devrait être accompagnée d'une simplification de la gestion fiscale tout en optimisant les rendements. C'est à cette condition seulement que les Impôts pourront réussir à mobiliser les 1002 milliards FCFA envisagés contre 220 milliards FCFA pour les Douanes au titre du budget 2025.
Des objectifs ambitieux qui invitent cependant à lutter contre les mauvaises pratiques mais nécessitent aussi de prendre en compte les grandes difficultés des opérateurs économiques.