Congo-Brazzaville: 66e anniversaire de la proclamation de la République - L'événement célébré avec faste dans la capitale économique

Deux activités ont meublé la célébration du 66e anniversaire de la proclamation de la République à Pointe-Noire, notamment la première journée portes ouvertes sur la Maison de la République du 28 novembre 1958 organisée le 27 novembre et, la projection en direct le lendemain sur grand écran dans ce lieu historique du message à la Nation du chef de l'Etat, Denis Sassou N'Guesso, devant le Parlement réuni en Congrès.

La célébration du 66e anniversaire de la proclamation de la République a été consacrée cette année à la jeunesse avec la participation de près de 100 élèves venus du lycée français Charlemagne ainsi que des lycées publics et privés de Pointe-Noire qui ont été éclairés sur les faits marquants et les grands repères historiques du pays de la période du Moyen Congo et de cette proclamation.

Frédéric Pambou, historien, conservateur à la Maison de la République s'adressant à Véronique Wagner, consul général de France à Pointe-Noire, lors de la journée Portes ouvertes, a dit: « La Maison de la République est notre patrimoine commun, notre maison commune. Il nous faut absolument la revêtir d'une nouvelle robe, d'une nouvelle voilure, comme vous avez su bien le faire dans le cadre de la coopération culturelle en restaurant le Cfrad à Brazzaville, bâtiment historique où s'était déroulée la conférence de Brazzaville en février 1944 sous l'égide du général Charles de Gaulle, lequel annonçait l'émancipation future des colonies...».

Il a indiqué qu' à la suite du reférendum du 28 décembre 1958 approuvant la Constitution proposée par le général de Gaulle, l'Assemblée territoriale du Congo devint l'Assemblée législative. Christian Jayle, président de l'Assemblée territoriale du Moyen Congo, en vertu des pouvoirs donnés à cet hémicycle par l'article 76 de la Constitution française du 4 octobre 1958, proclama le 28 novembre 1958 à 11h 30 la République du Congo, Etat autonome, membre de la Communauté française avec comme chef de gouvernement l'abbé Fulbert Youlou, dans le cadre de la grande communauté française.

Il fut élu par 44 conseillers et 8 conseillers métropolitains, a précisé le conservateur. « De 1950 à 1958, ce bâtiment à l'architecture coloniale imposante aura briIlé de mille feux. Hélas, la Maison de la République a vieilli. Elle demande une réhabilitation pour qu'elle soit véritablement ce sanctuaire du patrimoine historique du pays», a-t-il ajouté.

Pour sa part, le consul général de France à Pointe-Noire, Véronique Wagner, a indiqué: « C'est un honneur pour nous de venir à la découverte de ce patrimoine du Congo, cette maison de la République chargée d'histoire. Nous nous réjouissions d'autant plus que dans l'enceinte de la Maison de la République, on y trouve aussi le Centre départemental du patrimoine et des archives nationales. Au-delà de l'événement historique qu'elle a accueilli, la Maison de la République est devenue le trait d'union entre le passé et le présent, un vivier de transmission du savoir, un vivier de connaissances. Ce qu'est aussi l'école, un lieu de transmission de connaissances, de formation des citoyens et d'apprentissage de la liberté et de la responsabilité ».

Ainsi, les personnalités marquantes de cette période historique comme Jean-Félix Tchicaya, premier parlementaire congolais qui a siégé à l'Assemblée nationale française de 1946 à 1956, et fondateur du Parti progressiste congolais; Jacques Opangault, du Mouvement socialiste africain qui a dirigé le premier gouvernement provisoire congolais mis en place en 1957, le deuxième étant dirigé par l'abbé Fulbert Youlou; Robert Stéphane Tchitchelle, vice -président de la République et premier maire africain de la ville de Pointe-Noire; les 44 conseillers territoriaux dont nombreux vont devenir par la suite des ministres, ont été présentés par le conservateur de la Maison de la République. Leurs portraits meublent ce lieu comme ceux d'Appolinaire Bazinga, Pierre Goura, Raymond Mahouata, Faustin Okomba, Victor Sathoud, Prosper Gandzion....

« Cet événement vient matérialiser, consolider et raffermir une fois de plus les liens séculaires qui ont toujours existé entre la République française et la République du Congo, chers à leurs excellences Emmanuel Macron et Denis Denis Sassou N'Guesso, notamment en matière d'éducation à l'instar du partenariat entre le lycée Charlemagne et le CEG Jean-Félix Tchicaya, puis entre la société TotalEnergies et le lycée Victor-Augagneur dans le cadre des classes renforcées de ce lycée", s'est réjoui Alexandre Honoré Paka, préfet du département de Pointe-Noire.

La projection en direct sur grand écran en présence des corps constitués départementaux du message à la Nation devant le Parlement réuni en congrès du chef de l'Etat, Denis Sassou N'Guesso, a constitué le clou des différentes activités organisées à Pointe-Noire à l'occasion de la proclamation de la République. « A travers ce message, le président de la République a scruté l'actualité nationale et internationale.

Il s'est beaucoup appesanti sur la jeunesse qui est, comme on le sait, l'avenir de demain. Les zones économiques spéciales, l'agriculture, le foncier, la préservation de la nature, l'économie, l'eau, l'électricité, l'éducation..., autant de domaines abordés lors de ce message par le président de la République. On a eu en gros l'essentiel et on a retenu beaucoup de choses.

Sur le plan international, il a parlé de la situation préoccupante de la Lybie pour laquelle le Congo s'investit énormément. Sur le plan national, il a demandé au peuple congolais d'être serein. C'est vrai que nous sommes en train de traverser des périodes difficiles mais ce vent passera et le pays va poursuivre sa marche vers le développement », a dit Jean-Pascal Koumba, secrétaire général du département de Pointe-Noire, réagissant au discours du président de la République.

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