La cinquième édition de l'Indice mondial de cybersécurité (GCI) de l'Union internationale des télécommunications (UIT) met en évidence des avancées significatives, et révèle des disparités entre les pays en matière de cybersécurité.
Le GCI 2024 évalue les efforts nationaux selon cinq piliers, à savoir le cadre juridique, les mesures techniques, l'organisation, le développement des capacités et la coopération. En Afrique, des pays comme le Maroc, le Ghana, Maurice, la Tanzanie, le Rwanda et le Kenya se distinguent en figurant dans le Tier 1. Dans le Tier 2, on retrouve le Bénin, le Togo, la Zambie et l'Afrique du Sud.
Selon le GCI 2024, la région africaine a connu la plus forte progression en matière de cybersécurité depuis 2021. Pour cette nouvelle édition, l'île Maurice compte parmi les meilleurs élèves en matière de performance en cybersécurité, avec un score de 20/20 sur tous les critères, notamment le cadre juridique, les mesures techniques, l'organisation, le développement des capacités et la coopération.
Quelques pays encore à la traîne
Malgré ces avancées, il reste beaucoup à faire dans plusieurs pays, comme en Guinée-Bissau, au Burundi et en Centrafrique. Le rapport met en garde contre la montée des cyberattaques, considérées comme le cinquième risque le plus probable de provoquer une crise à l'échelle mondiale en 2024. Les récentes perturbations techniques mondiales ont révélé la dépendance croissante à l'égard des infrastructures numériques et la nécessité d'améliorer leur résilience. « Si les pays veulent profiter des avantages des technologies de l'information et de la communication, ils doivent intégrer la cybersécurité dans leurs priorités », peut-on lire dans le rapport.
Mais ce document fait ressortir les lacunes importantes en matière de cadre juridique, de renforcement des capacités, les mesures techniques, l'organisation, ce qui lui a valu un classement dans le Tier 5.