Luanda — Les participants aux 2ème journées technico-scientifiques de la Cour des comptes (CC), qui s'est terminée jeudi, à Luanda, ont recommandé un pari continu sur la formation d'auditeurs et de gestionnaires pour faire face à la complexité croissante de l'administration publique, ainsi que développer des compétences en matière d'audit numérique et d'analyse des risques.
Fait également partie des recommandations des relations continues étroites entre le ministère public et la Cour des Comptes, pour maintenir l'équilibre entre la surveillance des finances publiques et l'aspiration au progrès.
Les participants ont également conclu que la mission du ministère public auprès de la Cour des comptes était essentielle pour garantir la légalité et la régularité des recettes et dépenses publiques, ainsi que la bonne gestion financière et la responsabilité des agents publics ou gestionnaires en cas d'infractions, dans un monde de plus en plus complexe et hyper-régulé.
Parmi les conclusions, il y a aussi l'idée que les technologies de l'information, en particulier l'intelligence artificielle (IA), soient des outils importants pour accélérer le processus, aider à la réalisation d'audits, améliorer la communication avec les entités contrôlées et les principales parties prenantes.
Les participants ont toutefois compris que ces outils ne doivent pas remplacer l'action humaine.
Ils ont également conclu que la pression politique sur les institutions supérieures de contrôle (ISC) peut compromettre l'indépendance et l'impartialité des audits, influencer les décisions et les rapports, et que dans certains contextes, l'impunité rend difficile la responsabilité des gestionnaires pour les actes de corruption, de fraude et autres.
Sous le thème "Défis du contrôle externe des finances publiques : le rôle des institutions supérieures de contrôle dans l'avenir", les Journées ont duré deux jours et ont compté sur la participation de la présidente de l'Organisation africaine des Cours des comptes et institutions similaires (AFROSAI-E), Meisie Nkau.
Ont également participé à l'événement des représentants des institutions supérieures de contrôle du Portugal, du Brésil, du Mozambique, du Cap-Vert et de São Tomé et Príncipe ainsi que des magistrats, des universitaires, des gestionnaires publics et des associations professionnelles.
La réunion a été dominée par des thèmes tels que l'importance de la fonction juridictionnelle des Cours des comptes comme mode d'exercice de la justice, les perspectives et nouvelles tendances du contrôle externe des finances publiques, le rôle de la société civile dans le renforcement du contrôle des finances publiques, structuration constitutionnelle et juridique des cours des comptes, comme garantie de la réalisation de la juridiction financière, entre autres.