Angola: Le pays fait des progrès dans la lutte contre la violence basée sur le genre

Luanda — La secrétaire d'État à la Famille et à la Promotion de la Femme, Alcina Kindanda, a déclaré ce jeudi, à Luanda, que l'Angola fait des progrès significatifs dans la lutte contre la violence basée sur le genre.

La secrétaire d'État s'exprimait lors d'une réunion sur la stratégie d'éradication de la violence contre les femmes et les filles, organisée par l'Organisation des Nations Unies (ONU) et le Ministère de l'Action Sociale, de la Famille et de la Promotion de la Femme (MASFAMU), en partenariat avec les ambassades d'Allemagne, de Suède et des Pays-Bas.

Selon elle, l'Angola met en oeuvre plusieurs actions pour lutter contre ce fléau, en particulier la création de centres de consultation familiale au niveau national, municipal et communal, avec un accompagnement psychosocial pour les victimes.

Dans le cadre de ce programme, a-t-elle informé, les lignes gratuites 15020 et 15015 SOS Enfant sont en service pour signaler et soutenir les victimes, ainsi que plusieurs projets sont en cours d'exécution, notamment le programme de sauvegarde de la jeunesse (SYP), qui a déjà encadré plus de 54 000 citoyens sur divers sujets, entre autres la prévention des violences basées sur le genre.

« Mais aussi, dans le cadre de la lutte contre la violence basée sur le genre, plusieurs personnes ont été intégrées dans des activités génératrices de revenus dans le cadre du Programme intégré de développement local et de lutte contre la pauvreté, où, jusqu' à ce jour, on enregistre 584 374 bénéficiaires directs et 2 921 868 indirects», a-t-elle souligné.

Malgré ces avancées, Alcina Kindanda a souligné que la situation de la violence de genre continuera à mériter l'attention du gouvernement angolais et des partenaires sociaux, justifiant que le pays a enregistré, de janvier à octobre de cette année, 8 558 cas, sur 15 071 plaintes.

En ce qui concerne la protection des droits de l'enfant, la secrétaire d'État a indiqué que l'Institut national de l'enfance (INAC) a notifié, de janvier à septembre de cette année, 23 829 crimes dénoncés par des gens, dont on signale 10 611 cas de fuite de paternité, 4 861 cas d'exploitation d'enfants, 1 974 cas de violence physique et 822 violences sexuelles, commises majoritairement contre les mineurs.

À son tour, la coordonnatrice résidente du système des Nations Unies en Angola, Zahira Virani, a déclaré que la lutte contre la violence contre les femmes et les filles est directement liée aux objectifs de développement durable et à l'Agenda 2030, rappelant que les statistiques mondiales montrent qu'une femme sur trois est confrontée à la violence au moins une fois dans leur vie.

« Les Nations Unies vont continuer d'être à l'avant-garde de la promotion de l'égalité des sexes, avec des engagements concrets pour éliminer la violence contre les femmes, les filles et les jeunes filles », a-t-elle martelé.

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