Donné pratiquement comme un banker pour succéder à Gavin Glover à la tête du Mauritius Turf Club (MTC), Santosh Gujadhur occupe depuis hier le poste suprême au sein du club de la rue Eugène Laurent. Sa mission : s'assurer du retour du MTC dans l'organisation des courses dans les plus brefs délais.
Début juin. C'est en tout cas le souhait du président sortant, Gavin Glover, pour que le club bicentenaire effectue son retour dans l'organisation des courses, à condition que tous les documents et licences soient en règle à travers la nouvelle filiale, le MTC Jockey Club. Santosh Gujadhur, comme l'a rappelé Gavin Glover, démissionnaire pour prendre ses nouvelles fonctions d'Attorney General, a été désigné à l'unanimité par ses collègues administrateurs.
«Je remercie mes collègues membres du conseil d'administration pour m'avoir accordé le privilège de servir en tant que président de cette institution vieille de 212 ans jusqu'à la prochaine Assemblée générale. J'ai accepté cette nomination avec la plus grande humilité face à l'énorme défi de rouvrir les portes du Champ de Mars sous l'égide du MTC d'ici juin 2025», nous a déclaré le nouveau président, qui souligne qu'il faudra un effort collectif du conseil d'administration, ainsi que de l'exécutif du MTC, pour y parvenir.
Saluant le travail qu'a abattu son prédécesseur pour la survie du club par des temps difficiles ces deux dernières années, Santosh Gujadhur, le neveu de l'entraîneur Ramapatee Gujadhur, confirme que l'équipe dirigeante du MTC reste concentrée et déterminée à la relance du MTC. «Je crois que la perte de notre président (NdlR, Glover) est un gain pour le pays, en tant qu'Attorney General. Nous ne pourrions être plus fiers de sa nomination ni plus confiants, en tant que citoyens mauriciens, face à cette nomination exemplaire qui incarne compétence et capacité.»
Quid des priorités des administrateurs du MTC ? «Il nous faut formaliser nos accords autour de l'hippodrome, négocier notre rôle en tant qu'organisateur de courses avec le gouvernement et les instances réglementaires concernées, veiller à ce que les infrastructures soient remises au meilleur niveau dans les circonstances actuelles, encourager la renaissance de la propriété privée réelle de chevaux et atténuer les difficultés de l'industrie autant que nous le pouvons»,soutient celui qui prend la barre du MTC 50 ans après son grand-père, sir Radhamohun Gujadhur, pour ce qui constitue sans doute un des plus gros défis du MTC.