Sédhiou — Le tribunal correctionnel de Sédhiou (sud) a déclaré irrecevable l'action initiée par le collectif pour la défense des intérêts de la commune Médina Wandifa dans le litige foncier qui l'opposait au maire de la collectivité, invoquant »un défaut de qualité à agir », a appris l'APS vendredi de source judiciaire.
Le tribunal, après avoir entendu les deux parties le 14 octobre dernier, a déclaré, le jeudi 28 novembre, l'irrecevabilité de l'action publique initiée par le collectif.
Les juges ont estimé que »le collectif s'est attribué des pouvoirs qu'il ne possède pas ».
»Le collectif n'a aucune habilitation légale ni juridique pour poursuivre le maire devant le tribunal », soulignent-ils, ajoutant que »le collectif ne dispose d'aucun titre justifiant la saisine du Tribunal pour une action concernant un prétendu lotissement sans autorisation ».
En plus, font-il observer, »le collectif ne peut pas représenter les populations de Médina Wandifa ni parler en leur nom ».
Le maire Malang Séni Faty estime que "le droit a été dit et très bien dit", appelant tous les habitants de la collectivité à s'unir et à travailler en synergie pour le développement de la collectivité.
Il a souligné l'importance de la collaboration et de l'unité pour surmonter les tensions passées et bâtir un avenir prospère pour Medina Wandifa.
Selon lui, c'est en mettant de côté les différends et en oeuvrant ensemble que la commune pourra véritablement progresser et améliorer les conditions de vie de ses habitants.
Lansana Faty, le président du collectif de défense des intérêts de Médina Wandifa se dit »sidéré » par la décision du tribunal correctionnel de Sédhiou. Il a décidé d'interjeter appel.