Comme il fallait s'y attendre, le projet de loi de finances 2025 a été voté hier à l'Assemblée nationale. Cent dix-huit députés l'ont adopté, tandis qu'un seul l'a rejeté.
Le projet de loi de finances 2025 a suscité de vifs débats. Sans suspense, il a été adopté sans modifications, à l'exception d'un amendement. Hier, les députés se sont réunis à l'Assemblée nationale, à Tsimbazaza, pour examiner le Projet de loi de finances initiale (PLFI) pour l'année 2025, un texte qui a suscité de vives préoccupations. Les prévisions concernant le PIB restent inchangées, avec un taux prévu de 5 % d'ici 2025, tout comme les dépenses publiques.
Quant aux recettes fiscales, des discussions ont eu lieu avec les opérateurs sur la taxation des transactions mobiles, initialement fixée à 0,5 %. Ce taux a été modifié pour s'appliquer au montant total des transactions (soit 5 % du chiffre d'affaires). En parallèle, la ministre de l'Économie et des Finances Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison a précisé :
« Un dispositif de suivi sera mis en place pour contrôler ces chiffres d'affaires ». Concernant les coûts des transactions, elle a affirmé: « Les opérateurs concernés se sont déjà engagés à ne pas répercuter cette taxe sur les transactions ».
Par ailleurs, la plupart des taxes ont été augmentées dans divers secteurs, y compris la TVA. Cela résulte d'un accord conclu avec le FMI et la Banque centrale. Cette dernière injectera des fonds dans le Trésor public en cas de difficultés financières. Un montant estimé à 39 milliards d'ariary pour 2025 sera déterminé en fonction du PIB et des recettes annuelles.
Concernant les carburants, un mécanisme d'ajustement automatique progressif vers la vérité des prix devrait être instauré. Ce dispositif prévoit la suppression des subventions gouvernementales, alignant les prix nationaux sur ceux du marché international. Bien que ce mécanisme ait dû être instauré dans le cadre de l'accord avec le FMI en 2016-2017, sa mise en oeuvre, initialement prévue pour décembre de cette année, a été reportée.
En totale opposition
Depuis le début, le député Siteny Randrianasoloniaiko, élu à Tuléar, vice-président de l'Assemblée nationale et président de l'opposition, s'est maintenu dans son rôle respectif. Il s'est fermement opposé à cette loi de finances. Il a déclaré : « Ce sujet concerne la vie de chaque citoyen malgache et ne doit pas être pris à la légère, car le budget de l'État détermine la vie des 30 millions de Malgaches».
Il a également affirmé que l'adoption de ce projet de loi n'était pas conforme aux règles. « Pour réduire la pauvreté et augmenter les revenus, il y a trop de nouvelles taxes dans cette loi de finances, et il faudrait examiner les conditions imposées par les bailleurs de fonds », a-t-il souligné. Il a demandé : « Que l'on rassure le peuple malgache qu'il n'y aura pas de hausse du coût de la vie en 2025 ».
Cette question est restée sans réponse. S'opposant fermement à la loi, il a proposé des améliorations. Selon lui, ce budget ne prend pas suffisamment en compte l'allègement des difficultés du peuple et ne répond pas pleinement à ses attentes.