A toutes les époques, l'objectif principal assigné à la politique agricole nationale était de parvenir à réaliser l'autosuffisance alimentaire, dans le sens de limiter au maximum l'importation des produits agricoles, partant du principe unanimement partagé jusqu'à être considéré comme sacré selon lequel un peuple qui mange en dehors de ses frontières est un peuple non souverain.
Et c'est bien dans cet esprit de conscientiser les Tunisiens sur la nécessité impérieuse de s'investir pleinement dans l'effort national de production régulière des denrées alimentaires de base qu'il faudrait saisir l'appel ou la recommandation présidentielle «à préserver la souveraineté alimentaire».
Aujourd'hui, face aux mutations de plus en plus soutenues que connaît le secteur agricole, tant en Tunisie qu'à l'étranger, et afin que nos agriculteurs puissent assumer pleinement la mission qui leur est dévolue, celle de nourrir quotidiennement leurs concitoyens, il est devenu primordial, voire crucial et vital, de promouvoir une nouvelle stratégie agricole qui réhabilite le secteur et lui fait recouvrer son statut de locomotive principale de l'oeuvre nationale de développement intégral et durable.
Jeudi 28 novembre, le Président de la République, Kaïs Saïed, a porté son attention sur le secteur agricole à l'occasion d'une séance de travail avec les premiers responsables du secteur dont, outre le Chef du gouvernement et le ministre de tutelle, les deux premiers responsables de l'Office national de l'huile (ONH) et de l'Office des céréales.
Et le Chef de l'Etat d'insister sur la nécessité de trouver les solutions les plus appropriées aux difficultés que rencontrent, ces derniers temps, le secteur de l'huile et celui des céréales.
L'appel du Président ou ses directives allient l'impératif de préserver les droits des consommateurs, dans le sens de leur fournir un produit à des prix à la portée de leur bourse, à celui de garantir les droits des agriculteurs, en vue de leur offrir la protection idoine qui les prémunit contre les spéculateurs et les professionnels des pratiques douteuses.
De plus, le Chef de l'Etat a affirmé que les auteurs des «perturbations anormales» constatées actuellement cherchant à «semer le désordre dans quelque domaine que ce soit» ne seront pas épargnés et qu'ils seront sanctionnés comme le prévoit la législation en vigueur.