Malheureusement, en dépit des multiples rappels à l'ordre, certains responsables demeurent lents à la détente.
La visite effectuée dernièrement par le ministre de l'Emploi et de la Formation professionnelle à des centres de formation a prouvé concrètement que cette maudite «administrite» qui nous a relégués au rang des pays dénués de vues prospectives est encore bien présente.
Pour un pays qui cherche par tous les moyens à résorber le chômage, cet état d'esprit et cet état des lieux sont inconcevables.
En effet, il semble que ces centres de formation qui devraient être de véritables fourmilières où l'innovation et la prise de risque sont de rigueur dorment du sommeil du juste.
Ce domaine extrêmement important pour des pays comme le nôtre est en pleine ébullition ailleurs, dans les pays développés.
Pour la bonne raison qu'avec l'avènement de l'intelligence artificielle, avec la robotisation qui gagne tous les domaines, c'est l'homme et son avenir qui sont menacés.
Pour s'en sortir, il n'y a plus qu'un seul moyen: mettre à niveau, former, adapter cette main-d'oeuvre menacée qui tend à devenir rare et surtout de moins en moins nombreuse dans bien des pays où le manque de main-d'oeuvre qualifiée se fait ressentir, au point de ralentir la production.
C'est dire qu 'indépendamment de la formation, c'est toute une nouvelle vision qui s'est instaurée et qui impose cette stratégie anticonformiste de formation que nous avions toujours connue.
Certains métiers dans quelques années ne seront plus d'actualité. Les robots, plus rapides, plus précis, qui ne demandent ni augmentation de salaires, qui ne font ni grèves et qui n'observent pas d'arrêts de travail pour manifester leur mécontentement, ont imposé un ton nouveau entre l'employeur et... l'employé.
La formation n'est plus un secteur figé. Il évolue. Au point de sanctionner ceux qui traînent.
Depuis quand ces centres de formation de Jebel Jeloud, du Batan, de Sidi Fathallah, de La Marsa sont-ils handicapés par les difficultés qui les rongent, par les manquements et problèmes qui les empêchent de jouer pleinement leur rôle ?
Depuis un bon bout de temps, d'après le communiqué qui fait état d'une réunion de travail destinée à examiner les moyens de redresser la situation.
Très bien, mais pourquoi a-t-on appris cette information à la suite de la visite impromptue du ministre ? Pourquoi ceux qui sont censés diriger ces centres n'ont-ils pas tiré la sonnette d'alarme ?
L'ont-ils fait et a-t-on mis en sourdine les réclamations ? Dans quel but ?
Est-ce pour entraver la politique de formation visant à résorber le chômage dans le pays ? Tout cela est à voir car l'avenir de millions de jeunes réside dans cette formation.
On se propose de nous aider pour nous en sortir, oui mais... aide-toi, le ciel t'aidera.