Riad Hullemuth, ancien recteur suppléant au collège St-Helena à Vacoas pendant trois ans et rétrogradé au poste d'enseignant, a récemment obtenu avec brio son Post Graduate Diploma in Education (PGDip Ed). La cérémonie de remise des diplômes s'est tenue le 25 novembre au Mauritius Institute of Education. Riad Hullemuth parle de sa motivation à obtenir son PGDip Ed et de ses attentes pour le secteur de l'éducation avec l'arrivée du nouveau ministre, Mahend Gungapersad.
Qu'est-ce qui vous a incité à obtenir votre PGDip Ed ?
L'éducation connaît de nombreuses évolutions et développements, ouvrant ainsi la voie à bon nombre d'opportunités pour nous permettre de progresser. J'ai assumé le poste de recteur par intérim. En 2023, les chiffres de réussite au niveau national étaient de seulement 8,9 %. Cependant, notre collège s'est distingué avec un taux de réussite de 37,6 %. Dans l'éducation, nous fonctionnons comme une famille. Nous collaborons avec les élèves et leurs parents, ainsi que le personnel enseignant et non-enseignant. Ce cours me permet de développer des compétences pour agir comme un leader, rassembler efficacement tout le personnel et créer un environnement harmonieux.
Quelles sont vos attentes pour le secteur de l'éducation avec l'arrivée d'un nouveau ministre ?
Nous avons désormais un ministre dynamique et compétent. Étant lui-même un ancien recteur au Rabindranath Tagore Secondary School, il pourra apporter une contribution significative au secteur de l'éducation. Je souhaite que le ministre prépare la jeunesse mauricienne à faire face aux défis de demain. Il serait souhaitable de revoir l'Extended Programme et d'analyser en profondeur les résultats du Primary School Achievement Certificate. De plus, il faut repenser l'online teaching car cette méthode ne met pas tous les enfants sur un même pied d'égalité. Par ailleurs, faire renaître les Inter-collèges, notamment le sport, pourrait contribuer à combattre l'indiscipline.
Que pensez-vous du retour des critères des trois «credits» pour l'admission en Grade 12 menant au Higher School Certificate (HSC) ?
L'ancien ministre de l'Éducation et son époux ont monopolisé le secteur éducatif dans notre pays. Ils l'ont gangrené. Notre taux d'alphabétisation est de 98,6 %. Comment avec un taux de 98,6 %, on a accepté que mari et femme monopolisent le système éducatif ? En réintroduisant la possibilité d'accéder aux études avec trois credits, le gouvernement offre une chance aux élèves, qui n'ont pas obtenu cinq credits, de poursuivre leurs études jusqu'au HSC. Plus tard, ils peuvent améliorer leurs qualifications. Certains, avec seulement trois credits, ont très bien réussi au niveau tertiaire.