Dans le sud du Maroc, précisément à M'hamid El Ghizlane, s'est ouvert, vendredi 29 novembre et pour trois jours, le festival Zamane. Cette oasis est l'une des portes du désert du Sahara. Le festival cherche à défendre les traditions locales, à faire renaître une région qui se dépeuple année après année. Au programme, des concerts mais aussi des conférences sur les problématiques de la zone où le désert gagne du terrain.
Au soleil tombant, sur ces dunes majestueuses, la foule s'est retrouvée. Des enfants aux doyens, toutes générations rassemblées, emportées par les chants et les rythmes traditionnels.
Une volonté du fondateur du festival Zamane, Halim Sbaï. « Le mot Zamane, c'est à la fois un mot arabe et un mot tamasheq qui fait référence à la période glorieuse, nous explique-t-il. Et notre volonté, c'est de faire vivre les traditions, surtout les chants traditionnels ».
Alignés, dressés fièrement sur des chameaux, symbole aussi de cette idée de dépasser des frontières tracées sur le Sahara, un groupe de chanteurs venus de Tissint, dans la province de Tata. Mohamed en est le porte-parole. « C'est un style traditionnel qui s'appelle ' Chamra '. Nous chantons tout simplement pour protéger nos racines et nos traditions », précise-t-il.
Au coeur de la danse et de la transe, venu écouter les jeunes musiciens de la zone, le musicien nigérien Omara Bombino Moctar est fier que ce son du désert porte un message : « Rien que la musique que l'on fait, (c'est du) bonheur pour les jeunes, ça amène la paix, ça amène la cohésion. Il y a plusieurs manières de développer nos régions, sans violence. »
Bombino sera sur la scène du festival Zamane, ce dimanche 1eᣴ décembre.