Thiès — Le Cadre de réflexion et d'action sur le foncier au Sénégal (CRAFS) s'est réuni, vendredi et samedi, à Thiès, pour mettre à jour des propositions de réforme foncière issues des concertations avec les acteurs locaux.
"Depuis le Président Abdou Diouf, il y a eu des tentatives de réforme, qui n'ont jamais abouti », a noté Babacar Diop, responsable du CRAFS.
Selon lui, la dernière réforme foncière a été le fruit d'une discussion participative et inclusive, dont les conclusions ont été déposées sur la table du Président de la République d'alors.
Ces dernières années, le CRAFS a mené beaucoup de réflexions sur la réforme du domaine national, en formulant des propositions.
Ces propositions législatives ont été élaborées par le CRAFS depuis 2019, avec l'appui d'un pool d'experts.
Il s'agit aussi de profiter de la célébration des 60 ans de la loi sur le domaine national, pour communiquer sur les idées de réforme du CRAFS.
Cette mise à jour consiste à revoir certaines suggestions et à les réadapter au contexte actuel, l'objectif étant de susciter le débat sur les propositions de réforme du nouveau gouvernement.
"Nous avons une feuille de route et nous ne pouvons pas attendre la réaction tardive du gouvernement, mais nous continuons nos réflexions, parce que, nous avons comme mandat de défendre les communautés", a dit le président du CRAFS.
Il y a des « similitudes » entre les idées du nouveau régime sur le foncier, contenues dans sa Vision 2050, et celles du CRAFS, a dit M. Diop, selon qui « quelques interrogations » subsistent aussi.
L'ONG anticipe de ce fait, selon lui, sur les futures réflexions que le gouvernement engagera sur la question foncière.
Les résultats des deux journées de travaux ont permis, renseigne M. Diop, d'avoir « des points saillants qui sont des thématiques importantes qui feront l'objet d'une étude approfondie ».
L'ensemble des membres du CRAFS valideront ces points, afin d'aboutir à un « document consensuel qui fera l'objet de positionnement envers le nouveau régime", a-t-il expliqué.