Alors que le monde commémore ce dimanche 1er décembre la journée mondiale de lutte contre le VIH/sida, en Centrafrique, cette maladie gagne du terrain en milieu jeune. Pour barrer la route à ce virus, le Comité National de lutte contre le VIH/sida (CNLS) multiplie les campagnes de sensibilisation dans les établissements scolaires, les lieux publics et les quartiers de Bangui. Une stratégie visant à transmettre aux jeunes des informations les plus actualisées et les plus complètes en matière de prévention des infections sexuellement transmissibles et du VIH/sida.
Un nuage de poussière s'élève au passage d'un convoi de véhicules tout terrain. C'est l'équipe du Comité National de lutte contre le sida (CNLS) qui se rend dans les quartiers isolés de Bangui pour une campagne de sensibilisation.
« Des campagnes massives de dépistage et de sensibilisation sont menées en faveur des jeunes adolescents, dont la prévalence reste très élevée en République centrafricaine, avec une prévalence d'environ 2,1%, soit environ 180 000 patients infectés dans le pays. Nous sommes aujourd'hui à 62% de patients mis sous traitement ARV [antirétroviral] », précise Sylvain Nambeï, coordonnateur du CNLS.
Sensibiliser les jeunes
Le CNLS collabore avec le réseau des personnes vivant avec le VIH/sida (RECAPEV) en Centrafrique, pour mieux sensibiliser les jeunes.
Bienvenu Gazalima vit avec cette maladie depuis vingt ans. « Ceux qui vivent à Bangui ont quand même la chance d'avoir des communications sur le VIH/sida, mais pour ceux qui sont dans l'arrière-pays, ça pose encore des problèmes. C'est le rôle de la communauté, du gouvernement et de la société civile centrafricaine de communiquer autour », assure-t-il.
Et pour éradiquer cette maladie dans le pays, le CNLS dévoile ses ambitions.
« Notre premier plaidoyer, c'est que les ressources puissent être un peu augmentées en matière de réflexion VIH, d'intensification de la lutte en termes de sensibilisation, de dépistage, de distribution de médicaments », note Sylvain Nambeï.
Souvent marginalisées, stigmatisées ou traumatisées, les personnes vivant avec le VIH/sida sont protégées depuis 2022 par une loi sur les droits des personnes séropositives, adoptée par les élus de la nation.