Le Sirexe qui s'est ouvert, le 27 novembre, au Parc des expositions à Port-Bouet, se présente comme la plateforme idéale pour mettre en lumière le business autour du sous-sol qui est encore sous-développé et sous-médiatisé bien qu'existant depuis les débuts de la Côte d'Ivoire moderne. On parle de 300 exposants. Des entreprises nationales et internationales dont le coeur de métier a un lien avec les mines, le pétrole ou l'énergie.
Aux côtés de grands groupes comme Total, Vivo Energy, Edf ou Ciprel qui occupent d'immenses stands, des entreprises naissantes portées par des nationaux se bousculent pour tirer le maximum de ce salon qui refermera ses portes le 2 décembre. C'est le cas de l'entreprise Luxoil, spécialisée dans la distribution des produits pétroliers, qui a déployé les grands moyens pour atteindre ses objectifs. Des membres du top management sont aux côtés des commerciaux pour animer le stand et capter le maximum de visiteurs.
« Nous sommes heureux de participer à ce salon. Nous existons depuis 4 ans et cherchions une occasion pour se faire connaitre. C'est pourquoi même notre direction générale est présente. L'ambiance est agréable est les visiteurs viennent nombreux. Hier, de nombreux étudiants, des professionnels et des potentiels clients sont venus à notre stand et nous ont posé beaucoup de questions. C'est bien que les choses se passent ainsi. Aujourd'hui, c'est sûr qu'on recevra davantage de visiteurs », se réjouit Estelle Aka, responsable commerciale et communication de Luxoil. Et Roland Zadi, directeur général adjoint de l'entreprise d'ajouter : « nous nous voulons une entreprise citoyenne et engagée aux côtés de l'Etat pour tirer le maximum du gros potentiel minier et énergétique de notre pays ».
Eddine Compaoré, sous-traitant minier, dit être impressionné par « professionnalisme » et la « qualité » des installations. Il se revoit certainement dans les grands salons auxquels il dit avoir pris part dans les pays développés. « C'est un événement à saluer. Pour une première édition, les moyens déployés sont impressionnants. On du professionnalisme dans tout ce qui est fait. Les installations sont belles et ressemblent à ce que j'ai eu l'occasion de voir dans de grands événements de ce type au Canada et en Afrique du Sud. On va vers l'international et c'est vraiment bien pour les différents secteurs impliqués. Je crois que c'est ce qu'il faut pour l'Afrique », se félicite-t-il.
Eddine est venu rechercher des partenariats. Et déjà, il en a eu. « Je suis venu dans l'optique de développer de nouveaux partenariats avec des fabricants d'équipements miniers. Et là, j'avoue que je suis satisfait des contacts que j'ai eus. Je suis déjà pressé que la prochaine édition arrive dans deux ans. Félicitation au Sirexe, au gouvernement à tout staff », ajoute-il.
Dans le rayon d'à côté, Yvanne Blé, est active. Energique, cette jeune commerciale ne rate aucun des nombreux visiteurs qui se bousculent dans l'espace. Dans ses mains, les flyers de son entreprise, Echafaudages Layer, qu'elle leur distribue. Pour elle, chaque visiteur qui passe devant son stand est une cible à capter. Avec le sourire bien marqué, elle les accoste et répond à leurs préoccupations. « J'ai le contact facile, et avec mon sourire, les choses deviennent faciles pour moi (rires). C'est la première fois que je participe à un salon de ce type, et là j'avoue que je suis bluffée. Tout a été organisé avec professionnalisme et les visiteurs viennent nombreux. Et ce qui est bien c'est qu'ils sont beaucoup curieux », dit-elle.
Abdoul Ben Junior Coulibaly, étudiant en master 2 de mines et géologie, vient de finir sa visite au stand d'Yvanne. Jetant le regard ici et là, il cherche encore d'autres entreprises qui pourraient l'intéresser. A 15h, au moment où nous le rencontrons, il a déjà visité tous les stands de mines. « J'ai parcouru tout ce qui est mine puisque c'est ce que j'étudie. J'ai compris le fonctionnement de ces entreprises et ai pu coller des visages à des noms que je connaissais déjà. Je suis à la recherche de stage vu que j'ai presque fini et ce salon est le cadre idéal », dit-il.