Une étude publiée en mars 2024 par l'Institut tunisien des études stratégiques (ITES) met en lumière une donnée encourageante : 78 % des médecins tunisiens expatriés se disent disposés à revenir travailler dans leur pays. Ce retour est toutefois conditionné par l'instauration d'un environnement professionnel attrayant, intégrant des incitations financières basées sur la performance et la qualité des services fournis.
Conscient des enjeux, le ministère de la Santé a annoncé une série de réformes visant à encourager ces retours et à répondre aux attentes des professionnels de la santé.
Parmi les priorités, figure la modernisation des infrastructures sanitaires, avec l'accélération des projets en cours et la construction de nouvelles structures pour améliorer la qualité des soins à l'échelle nationale.
La fourniture d'équipements médicaux modernes occupe également une place centrale dans cette stratégie. Le gouvernement entend ainsi doter les établissements de santé des moyens techniques nécessaires pour garantir des conditions de travail optimales, stimuler la recherche scientifique et réduire les motivations à l'exode.
Dans le même esprit, des dispositifs financiers innovants seront mis en place pour récompenser les performances et encourager la qualité des services. Ces mesures, accompagnées de réformes juridiques, visent également à restaurer la confiance entre les professionnels de santé et les patients, notamment par l'adoption de textes d'application relatifs à la responsabilité médicale.
Un effort particulier sera enfin consacré à la sécurité des soignants. Face à la montée des violences dans les établissements de santé, le ministère s'engage à prendre des mesures fermes pour garantir un environnement de travail serein et sécurisé.
Cette initiative gouvernementale témoigne d'une volonté claire : inverser la tendance de l'exode médical et consolider le système de santé tunisien grâce au retour des compétences qui font actuellement défaut.