Au Ghana, ce samedi 7 décembre 2024, 18 millions d'électeurs se rendront aux urnes pour élire leur prochain président et leurs 275 parlementaires. À quelques jours, les partis se mobilisent. Reportage auprès de militants des deux principaux partis du pays, à Accra.
« La raison pour laquelle nous sommes ici, c'est pour le prochain président du Ghana, John Dramani Mahama ! » Ce dimanche à Accra, c'était le coup d'envoi d'un rassemblement de trois jours pour le congrès démocratique national. L'objectif est de promouvoir la mesure phare de l'ancien président et le principal candidat d'opposition, l'économie de 24 h. Selon ses militants vêtus de vert, c'est le seul moyen de créer efficacement de l'emploi dans un Ghana en crise économique.
« Nous avons besoin de John Mahama, c'est un bâtisseur de nation », lance l'un d'entre eux. « Je n'ai pas de travail, donc quand l'économie de 24h sera mise en place, il y aura de l'emploi et je pourrais en bénéficier », assure une autre.
La veille, ce sont les militants du Nouveau parti patriotique qui se sont réunis à l'Université du Ghana. Un rassemblement bleu-blanc-rouge pour mettre notamment en avant la gratuité des lycées publics, mise en place sous Nana Akufo-Addo. Un héritage qui sera si élu, à la charge de son actuel vice-président et candidat pour le parti au pouvoir, Mahamudu Bawumia.
« Bawumia propose des réformes réalistes, surtout pour notre futur et l'éducation », pense l'une de ses partisanes. « Mahama a déjà été président, et il veut revenir ? Nous ne l'acceptons pas », déclare une des participantes au rassemblement.
Les deux principaux candidats à la magistrature suprême tiendront leurs derniers meetings ce jeudi 5 décembre, à Accra.
Un vote anticipé se tient dès lundi 2 décembre pour, notamment, les personnels de sécurité qui seront mobilisés le jour du scrutin samedi 7 décembre. Un vote cependant reporté à jeudi pour la région orientale et pour la région occidentale du Ghana. La faute à une fuite de bulletins de vote, selon la commission électorale.