Vendredi 29 novembre, une conférence internationale s'est tenue pour discuter des défis et des opportunités de l'éducation en Afrique et ailleurs, avec un focus sur l'importance de l'innovation et de l'inclusion dans les systèmes éducatifs.
Au cœur des échanges, le Gabon, représenté par Mme Carmelia Ntoutoume Leclercq,Ministre de l'Éducation nationale, de la Formation professionnelle, chargée de la Formation civique, le Dr Haddy Jatou Seye de l'ICESCO, M. Hamad Al-Abdulla du Centre de Bahreïn pour la stratégie, l'international et l'énergie, et le marocain Aziz Kaichouh, Vice-Président FMPS et Secrétaire General au Conseil Supérieur de l'Éducation. À leur écoute, des universitaires, des investisseurs, des têtes pensantes.
Au cours de cette discussion, il a été impératif pour tous les panélistes de mentionner l'investissement dans l'éducation et l'innovation pour bâtir un avenir résilient.
Face à une crise sans précédent telle que la COVID-19, les systèmes éducatifs mondiaux sont contraints de s'adapter rapidement, garantissant la prestation d'un enseignement de qualité malgré de nombreux défis.
Pour le Dr Seye, cheffe de l'éducation à l'ICESCO, le rôle central des enseignants dans l'atteinte des Objectifs de Développement Durable (ODD) ne peut être sous-estimé. « Les professeurs sont la colonne vertébrale de l'éducation. Il est impératif de leur offrir des conditions de travail décentes et des formations de qualité, en particulier dans les zones rurales où ils font face à des obstacles majeurs », a-t-elle affirmé.
L'ICESCO a confirmé sa volonté de collaborer avec le continent pour décentraliser le système éducatif. Cette décentralisation, selon Dr Seye, passera par des mécanismes adaptés et un renforcement des partenariats public-privé pour pallier l'insuffisance des budgets gouvernementaux.
La construction de logements pour enseignants dans les zones reculées a été un exemple du Maroc, selon M. Kiachouch. Il a d'ailleurs dévoilé cela comme une initiative innovante, ce qui pour lui, peut être une réponse concrète aux besoins démographiques et logistiques.
La question du bien-être des enseignants a également été largement débattue. « Un enseignant frustré transmet ses émotions aux élèves, ce qui impacte la société entière », a averti Mme Leclercq.
Parmi les mesures avancées, la mise en place de mutuelles de santé, la formation continue via des concours et la revalorisation des carrières ont été évoquées au Gabon pour une amélioration du système éducatif.
À noter que tous les panélistes ont maintenu la logique selon laquelle, il est impératif d'investir dans l'éducation et l'innovation pour bâtir un avenir résilient.
Les répercussions de la pandémie sur l'éducation ont souligné l'urgence de cette tâche. La pandémie de COVID-19 a entraîné d'importantes pertes d'apprentissage. Les estimations suggérant que les étudiants ont été privés d'un an et demi à deux ans d'éducation en raison des fermetures prolongées d'écoles et des lacunes de l'apprentissage à distance, en particulier dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, indique la dame de l'ICESCO.
C'est l'illustration et la conviction que l'éducation est une vocation qui doit être soutenue, valorisée et modernisée.