Afrique: La santé, une priorité nommée au MEDays 2024

Digital technology has hugely improved healthcare in many ways.
2 Décembre 2024

L'un des points culminants de cette série de panels était la santé, qui est au centre de tous les défis qui secouent l'Afrique. Le 16e MEDays n'a pas omis de mettre en lumière cet aspect crucial. Sous le thème « Investir dans la santé : vers une souveraineté sanitaire universelle », des experts de divers horizons ont échangé sur les défis et opportunités pour renforcer les systèmes de santé à travers le monde, en mettant particulièrement l'accent sur le continent.

Organisée sous la modération de Zineb Kaitouni, la rencontre a permis de poser un diagnostic sans détour et d'esquisser des pistes pour un avenir où la santé serait un droit universel et effectif. Dans le même sillage, les discussions ont abordé des sujets aussi variés que la fuite des cerveaux, le manque de valorisation des ressources humaines et les défis infrastructurels.

L'urgence de retenir les talents médicaux sur le continent africain a été l'un des points saillants de ce panel. Pour certains experts, l'Afrique souffre d'un défi majeur, celui de la fuite des cerveaux et du manque de valorisation des professionnels de la santé. Par ailleurs, il a également été question de doter les populations des outils adéquats pour avoir accès à des soins de santé de qualité et en toute liberté.

Ce qu'il faut retenir des échanges, c'est que la passion seule ne suffit pas pour améliorer les systèmes de santé. Comme l'a souligné Jennie Nwokoye, fondatrice de Clafiya : « La santé est une affaire de passion, mais cette passion ne suffit pas si nous ne fournissons pas à nos professionnels les outils et informations nécessaires, comme l'accès à une assurance maladie. ». Cependant, selon elle, de nombreux Africains restent réticents face à ces initiatives, ce qui freine la mise en place de systèmes efficaces.

En complément, le Pr Raja Aghzadi, président de l'Association marocaine de lutte contre le cancer du sein, a insisté sur l'importance d'un personnel de santé bien formé et d'une formation continue pour maintenir la qualité des soins. « La pire injustice, selon elle, est d'être malade et de ne pas pouvoir se soigner. » Elle a également plaidé pour une augmentation des budgets consacrés à la santé, notamment pour la recherche biomédicale et la prévention.

En conclusion, ce panel a mis en lumière des enjeux cruciaux pour parvenir à une souveraineté sanitaire universelle : la valorisation des ressources humaines, le renforcement des systèmes publics, une collaboration efficace entre secteurs public et privé, ainsi qu'une attention particulière à la santé mentale et à la prévention.

Pour reprendre les mots du Pr Aghzadi : « Investir dans la santé, c'est investir dans la dignité humaine. » Un défi que les participants se sont engagés à relever, un pas après l'autre, en plaçant l'humain au cœur des politiques de santé.

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