La cinquième session du Comité intergouvernemental de négociation (INC-5) pour un traité global sur les plastiques s'est achevée aujourd'hui sans qu'aucun traité ne soit en vue. Les États membres ont convenu de se réunir à nouveau pour ce qui pourrait être la dernière réunion de négociation afin de parvenir à un accord.
Hellen Kahaso Dena, Chef du Projet Panafricain sur les Plastiques à Greenpeace Afrique, a réagi en ces termes :
« Nous sommes venus à Busan avec l'objectif commun d'obtenir un traité pour protéger les communautés riveraines qui supportent l'impact disproportionné de la pollution par les plastiques dû à l'exposition et à l'ingestion constante de ces matériaux. . Il est regrettable que les États membres continuent de tergiverser dans les négociations sans tenir compte des conséquences désastreuses de la pollution plastique sur la santé humaine et l'environnement. »
« Les nations ambitieuses doivent se surpasser, faire preuve de courage et proposer un traité qui réduise la production de plastique pour alléger le fardeau que subissent nos communautés face aux effets nocifs du plastique. »
« Bien que le groupe de négociateurs africains ait défendu avec force l'idée d'un mécanisme de financement autonome soutenu par 126 États membres, le texte final de la présidence l'a complètement ignoré. L'intégration de ce mécanisme financier est essentielle pour que les pays en développement puissent mettre en oeuvre ce traité une fois qu'il aura été adopté. Nous souhaitons observer davantage de transparence, d'engagement et de volonté politique dans les futures négociations. »
Graham Forbes, chef de la délégation de Greenpeace aux négociations du Traité Global sur les Plastiques et Responsable de la Campagne Mondiale sur les Plastiques à Greenpeace USA, a déclaré :
« Chaque fois que les gouvernements permettent aux pollueurs de continuer à inonder le monde de plastique, nous en payons tous le prix. Cette inertie a des conséquences désastreuses pour les populations et la planète, et sacrifie impitoyablement ceux qui se trouvent en première ligne de cette crise. Cependant, cette semaine, plus de 100 États membres, représentant des milliards de personnes, ont rejeté un accord éphémère et bancal qui n'aurait rien apporté de concret, et se sont engagés devant le monde entier à soutenir un traité ambitieux. Il est maintenant temps qu'ils respectent leur engagement et passent à l'action »
« Pour la prochaine réunion, la mission des États membres est claire : la majorité déterminée doit contrer l'influence des combustibles fossiles et venir à bout de la résistance de quelques-uns afin de conclure un accord efficace avec des objectifs mondiaux contraignants doublés de mesures visant à réduire la production de plastique. Ils devront batailler pour garantir des protections contre les substances chimiques nocives, interdire les plastiques à usage unique, établir des objectifs de réutilisation et mettre en place un plan de financement équitable. Ils devront également s'assurer que le processus de l'INC est inclusif et juste et, donner la priorité à l'accès des communautés les plus touchées par la pollution plastique. »
«Nous sommes à un tournant décisif. L'opportunité de conclure un traité sur les plastiques, essentiel pour la protection de notre santé, de la biodiversité et du climat, est à notre portée. Bien que les vents politiques soient défavorables, l'enseignement de la conférence INC5 est sans équivoque : les nations déterminées ne doivent pas laisser une minorité, soutenue par les industries des combustibles fossiles et de la pétrochimie, entraver les aspirations de la majorité. Un accord robuste, garantissant la sécurité des individus et la préservation de notre planète, est la seule option viable. »
Des photos et des vidéos sont disponibles dans la médiathèque de Greenpeace.