«Nous n'avons reçu aucune invitation officielle pour les différentes prestations de serment à la State House. La cheffe juge n'aurait jamais raté de tels événements si les invitations, par courriel électronique ou par les services d'un rider de la police, étaient arrivées à son bureau», fait-on ressortir dans les milieux proches du bureau de la cheffe juge, Rehana Bibi Mungly-Gulbul.
Dans le courant de la semaine, la cheffe juge ou son bureau pourrait émettre un communiqué pour expliquer officiellement que l'absence de Rehana Bibi Mungly-Gulbul, la première femme à occuper le poste de cheffe juge, ne relève aucunement d'un boycott, mais d'un cafouillage autour des invitations émises ou reçues. Si le bureau de la cheffe juge se montre catégorique, nous n'avons pas pu, hier, avoir une version de la présidence de la République. Normalement, pour la prestation de serment du Premier ministre et des ministres, c'est la State House qui lance les invitations, après consultation avec le PMO et le secrétariat au cabinet.
Ceux qui suivent la polémique autour de la présence de la cheffe juge estiment qu'il faudrait tirer tout cela au clair car la cheffe juge aura un rôle constitutionnel clé à jouer dans le sillage du double départ de Prithivirajsingh Roopun et d'Eddy Boissezon en tant que troisième personnage de l'État, qui peut les remplacer à la State House, le temps que le nouveau tandem Dharam Gokhool (ex-député du MMM et ancien ministre de l'Éducation du Parti travailliste) et Robert Hungley, secrétaire général adjoint du MMM, s'installent en fin de semaine.
Malgré les activités politiques de son époux, Me Raouf Gulbul, qui est l'avocat, entre autres, de Pravind Jugnauth et de Yogida Sawmynaden, la cheffe juge évite toute activité politique et entend rester au-dessus de la mêlée liée au changement de régime en cours, dit-on dans son entourage.