Au cours d'un point de presse le 1er décembre, le chef de l'Etat tchadien, Mahamat Idriss Deby Itno, a indiqué que la rupture de l'accord de coopération militaire avec la France est stratégique pour renforcer la souveraineté de son pays.
Le chef de l'État tchadien a mis l'accent sur la nécessité de renforcer la souveraineté nationale et de réorienter la coopération internationale, en particulier dans le domaine militaire, pour mieux répondre aux défis contemporains. « Cette décision n'a pas été prise à la légère », a précisé Mahamat Idriss Déby Itno, soulignant qu'elle était le fruit d'une réflexion approfondie. Il a rappelé que l'accord de coopération militaire entre le Tchad et la France, bien qu'utile dans le passé, était devenu obsolète face aux réalités actuelles de sécurité et de géopolitique.
Selon lui, cet accord ne répondait plus aux besoins de défense du Tchad, ni à ses priorités stratégiques. Le chef suprême des armées a mis également en avant l'importance d'une armée tchadienne plus autonome et responsable. Il a souligné les prouesses des Forces de défense et de sécurité (FDS) qui ont fait leurs preuves en matière de lutte contre le terrorisme et de défense du territoire national.
Dans ce contexte, la rupture de l'accord militaire avec la France devrait permettre de renforcer l'engagement et la responsabilité des FDS, en leur offrant davantage de latitude pour accomplir leur mission régalienne de protection de la patrie.
Face à la presse, le président tchadien a rappelé que la présence militaire française au Tchad n'était pas fondée sur une base réciproque, un principe essentiel dans toute relation internationale. Ce manque de réciprocité justifie, selon lui, le choix « de réorienter la coopération avec la France vers des domaines plus en adéquation avec les priorités nationales, sans que cela ne remette en cause les relations diplomatiques entre les deux pays ». Mahamat Idriss Deby Itno a précisé que la décision de rompre l'accord militaire ne signifiait pas un rejet de la coopération internationale, mais plutôt « une redéfinition des priorités du Tchad en matière de défense ».