Burkina Faso: Union des religieux et coutumiers du pays - Djama Béog-Néré pour promouvoir la paix et la cohésion sociale

2 Décembre 2024

L'Union des religieux et coutumiers du Burkina pour la promotion de la santé et le développement a organisé, du 25 au 29 novembre 2024, à Koudougou, un atelier de formation sur le suivi-évaluation et le genre au profit des équipes du projet Djama Béog-Néré.

Face à l'escalade des conflits communautaires et de l'extrémisme violent ces dernières années au Burkina, l'Union des religieux et coutumiers du Burkina pour la promotion de la

santé et le développement (URCB/SD) veut prendre les devants pour la promotion des valeurs de paix et de cohésion sociale. Pour ce faire, l'URCB/SD a initié avec le soutien financier et technique de l'ambassade des Pays-Bas à Ouagadougou, un projet de lutte

contre l'extrémisme violent au Burkina dénommé : « Djama Béog-néré». Ce projet sera mis en oeuvre par quatre structures islamiques (CERFI, CCIB, IQRA, ITIHAD ISLAMIA) dans les diférentes régions du Burkina durant trois ans. Les équipes chargées de la mise en oeuvre du projet se sont réunies à Koudougou ,du 25 au 29 novembre 2024, pour un atelier de formation sur le suivi-évaluation et le genre.

Selon le directeur exécutif de l'URCB-SD, Moussa Bambara, la formation sur le suivi évaluation vise une harmonisation de la compréhension du dispositif de suivi-évaluation, le cadre de performance attendu du projet et s'accorder sur les outils de collecte des résultats pour l'atteinte des objectifs. L'un des volets du projet qui est l'autonomisation économique de la femme est mis en oeuvre par une structure partenaire dirigée par des

femmes. « A travers une session sur le genre, nous voulons faire comprendre à l'ensemble des acteurs que l'approche est très importante pour garantir un succès dans l'exécution du projet », a fait savoir M. Bambara. Et d'ajouter qu'il s'est agi aussi de savoir comment se fait l'élaboration d'un plan d'action prenant en compte le genre.

Créée en 2007, l'URCB se veut une plateforme d'échanges entre les composantes religieuses et l'Etat d'une part, et d'autre part avec les partenaires. A écouter le directeur exécutif, l'URCB-SD est aussi un cadre de dialogue religieux autour d'actions concrètes en lien avec la santé, le développement et la cohésion sociale. « Promouvoir le discours de paix » Dans ce sens, le projet Béog-Néré entend actionner sur trois leviers à commencer par l'autonomisation économique de la femme en aidant 52% de la population à renforcer ses capacités économiques et à tenir son rôle dans la société.

Le deuxième levier concerne l'éducation à la non-violence. En effet, il y a de nombreux cadres islamiques non formels d'apprentissage et il est temps qu'ils développent une approche éducative qui intègre la cohésion sociale, le vivre-ensemble. Cela afin d'éviter que ces milieux ne soient des terreaux dans lesquels, les terroristes viennent faire des recrutements.

Le dernier levier porte sur la promotion des voies de paix pour éviter que le discours violent ne devienne dominant dans la société en supplantant le discours de paix. Cela passe par l'utilisation de leaders religieux comme champion de la paix pour promouvoir les valeurs de paix, de dialogue interreligieux et intra-religieux. La formation en genre est assurée par

Djénéba Naon, spécialiste des questions genre. A l'écouter, selon la stratégie nationale genre (2020-2024), « le genre doit être analysé sous l'angle des inégalités et des disparités entre hommes et femmes en examinant les différentes catégories sociales dans le but d'une plus grande justice sociale et un développement équitable ».

L'atelier de formation a eu pour objectif d'amener les participants à comprendre la question genre et de la prendre en compte dans la conduite du projet en vue de l'atteinte des objectifs prédéfinis. Adja Fatima Sawadogo, qui a participé au nom du Cercle d'étude,

de recherche et de formation islamique (CERFI) a loué l'initiative. « Cette formation est la bienvenue dans la mesure où elle va permettre aux diférents acteurs d'avoir la même compréhension et de s'accorder sur un certain nombre de choses », a-t-elle confié. Aussi, cela nous permet de corriger les insufsances en début de projet et atteindre les résultats escomptés.

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