Ce samedi, les chefs d'État d'Afrique de l'Est étaient réunis à Arusha en Tanzanie pour le sommet de l'EAC. Un sommet particulier organisé pour célébrer les 50 ans de l'organisation régionale, mais avec un absent de taille : le président congolais Félix Tshisekedi. D'ailleurs, la RDC n'avait pas envoyé de représentant alors que la situation dans l'est du pays était au menu des discussions puisque l'une des résolutions de ce sommet porte effectivement sur le sujet.
Les chefs d'État de l'EAC souhaitent que les deux processus qui oeuvrent pour la paix au Congo soient fusionnés. Il s'agit du processus de Luanda, sous l'égide de l'Angola, et celui de Nairobi, confié à l'ancien président kényan Uhuru Kenyatta.
Si le premier, centré sur les relations diplomatiques entre le Rwanda et la RDC, a connu une avancée la semaine dernière avec la signature d'un premier document commun, le processus de Nairobi est lui au point mort, selon plusieurs experts. Et ce pour plusieurs raisons. Pour rappel, il se concentrait sur des discussions avec les groupes armés congolais pour parvenir à leur désarmement et démobilisation.
Or, confie un spécialiste de la sécurité dans la région, certains de ces groupes ont repris les armes et ont intégré la grande coalition des wazalendos qui collaborent avec les forces armées congolaises contre le M23. Conséquence, toujours selon notre source, ils ne sont plus démobilisables.
Autre raison : la défiance entre Kinshasa et Nairobi. Le président Félix Tshisekedi a notamment reproché à William Ruto d'avoir « mal géré le processus de Nairobi et pris fait et cause pour le Rwanda ». La RDC n'était pas représentée à Arusha ce samedi et les autorités n'ont pas commenté cette décision de l'EAC.