La direction nationale de la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) et les banques commerciales et établissements financiers du Burkina Faso ont tenu leur troisième réunion de l'année, le jeudi 28 novembre 2024, à Ouagadougou.
Les directions nationales de la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) et les banques commerciales et établissements financiers se concertent périodiquement sur les enjeux et défis du secteur bancaire dans chaque pays. Au pays des Hommes intègres, la 3e réunion de l'année de ce cadre de concertation entre la BCEAO et les acteurs bancaires réunis au sein de l'Association professionnelle des banques et établissements financiers du Burkina Faso (APBEF-BF), a eu lieu, le jeudi 28 novembre 2024, à Ouaga-dougou.
Selon le président de l'APBEF-B, Diakarya Ouattara, cette traditionnelle rencontre qui se tient en cette période de projections et planifications budgétaires va s'articuler, entre autres, autour de l'analyse de la conjoncture économique récente de la situation du système bancaire national, des informations sur les importantes réformes bancaires en cours au niveau de la banque centrale. Faisant état de la conjoncture
au cours du troisième trimestre de l'année, M. Ouattara a fait savoir qu'elle a été marquée, au plan mondial, par la persistance des tensions géopolitiques, la perturbation de la production et du transport des produits de base, des conflits, des troubles sociaux et des phénomènes météorologiques extrêmes.
Poursuite du financement de l'économie nationale
Sur le plan national, l'économie burkinabè a demeuré résiliente avec un taux de croissance qui ressortirait à 4% d'ici la fin de l'année 2024 selon les estimations de la Direction générale des études de la planification (DGEP). Et de préciser que la dynamique de reconquête de l'intégralité du territoire national, doublée de la bonne campagne agricole qui s'annonce, pourrait contribuer à contenir les tensions sur les prix. Pour ce qui du secteur bancaire national proprement dit, a poursuivi le président de l'APBEF-BF, il est aussi resté solide, malgré un contexte difficile.
Ce dynamisme des banques et établissements financiers du Burkina s'est traduit par la poursuite de l'extension des réseaux d'agences et du financement de l'économie nationale, a-t-il soutenu. S'agissant du taux de l'inflation, même s'il reste élevé, il a enregistré une baisse relative. « Les politiques monétaires des banques centrales, notamment la FED et la BCE, connaissent un assouplissement depuis le mois de juin.
Par contre, au niveau régional et national, les tensions de liquidités observées ont amené la banque centrale à augmenter le niveau d'injections de liquidités et à ouvrir le guichet national aux banques », a Diakarya Ouattara. Il a traduit la gratitude de l'APBEF-BF au directeur national de la BCEAO, Armand Badiel, pour sa disponibilité et son accompagnement au système bancaire national. Pour sa part, M. Hien, s'est réjoui de la tenue de ce cadre de concertation entre les deux parties.
Pour lui, il constitue un rendez-vous de partages d'informations et de regards croisés sur le secteur bancaire en tenant compte du contexte local. Car, les analyses collectives offrent l'opportunité d'éviter les biais que pourraient engendrer celles individuelles. Le président Ouattara a profité de l'occasion qui lui est offerte pour présenter au directeur national de la BCEAO, les changements intervenus à la tête de certaines banques et établissements financiers, notamment au niveau de la BCB, BOA, BSIC, CBAO, BPBF, UBA, SOBECA. Il s'est réjoui du fait que sur les 16 que compte le Burkina Faso, six sont dirigées par des femmes.