Des rassemblements sont organisés dans les districts qui composent la région Diana pour dénoncer les violences basées sur le genre et revendiquer l'égalité des droits entre les hommes et les femmes. Pour la ville d'Antsiranana, la manifestation d'une pièce théâtrale intitulée « Maman'i Hamba » (mère des jumeaux), tenue dans le jardin Cayla, fokontany Tanambao-Sud, samedi dernier, a été un succès pour l'organisateur.
Il s'agissait d'une séance de sensibilisation adressée à la communauté antsiranaise pour mettre en lumière la réalité des violences basées sur le genre. Organisé par la direction régionale de la population et des solidarités avec le soutien de l'Union européenne, l'événement a rassemblé un large public inattendu, touché par les inégalités de genre et les violences qui en découlent. Il a aussi démontré l'impact du théâtre, considéré comme outil de communication pour transmettre les messages.
Dans le cadre des seize jours d'activisme 2024, l'assistance technique de la délégation de l'Union européenne à Madagascar auprès du ministère de la population et des solidarités a travaillé avec la compagnie de théâtre antsiranaise Zolobe dans la création et la mise en scène de la pièce « Maman'ny Hamba ».
Lors de la réalisation de la campagne du 8 mars 2024, la compagnie Zolobe a été engagée pour travailler sur la préparation d'une pièce de théâtre destinée à sensibiliser les communautés de la région Diana sur le sujet des violences basées sur le genre.
Pendant cette première phase du projet, la compagnie a récolté des informations sur les types de violences les plus répandues, sur les croyances entraînant la confusion entre les notions d'amour, d'abus et de domination, et sur les services et mécanismes de protection face aux violences basées sur le genre.
Ces échanges ont été produits sur la base d'extraits du livre Zakoa de l'écrivaine malgache Hary Rabary, qui aborde les différents types de violences subies par une jeune malgache. Ces ateliers se sont tenus avec des groupes de femmes, d'hommes, de jeunes filles et de jeunes garçons investis dans les groupes de dialogue communautaire de l'ONG Coeur et Conscience, à la ville d'Antsiranana.
À travers cette métaphore, la pièce explore les thématiques des violences basées sur le genre, des relations de pouvoir et des croyances culturelles. Elle met en lumière les défis de l'autonomie des femmes et la nécessité de briser les cycles de domination.