Madagascar: Toamasina - Forte concurrence entre cyclo-pousse et tuc-tuc

Les cyclo-pousse envahissent la ville de Toamasina. Ils sont actuellement entre dix mille et quinze mille à circuler à travers les trente-huit fokontany répartis sur les cinq arrondissements de la capitale de la région Atsinanana. Ce mode de transport est le plus populaire en raison de son tarif abordable, à savoir mille ariary par course, bien que ce montant varie selon la distance parcourue.

Les cyclo-pousse rivalisent désormais avec les tuc-tucs, étant très prisés en raison de leur tarif plus avantageux, à savoir mille cinq cents ariary pour les tricycles. Cependant, l'intensification du trafic de ces véhicules entraîne de lourdes perturbations dans la circulation, particulièrement dans les quartiers densément peuplés et animés comme Mangarano, Ambolomadinika, Ankirihiry, Tanambao 5, Tanamakoa, Bazary Kely, et bien d'autres.Un bouchon monstre se crée surtout au croisement de Tanambao 5 vers la sortie du lycée technique et la gare routière, tous les jours et aux heures de pointe.

Les cyclo-pousse doivent surtout se conformer au code de la route dans ces quartiers. «Un traçage spécial a été conçu pour eux, près des trottoirs. Ils n'ont pas le droit de rouler au milieu de la route sur certains axes, dont Tanambao 5 vers Ankirihiry et environs», a expliqué un conducteur de cyclo-pousse.

Saisonnier

La majorité de ces cyclistes viennent de la région Vakinankaratra, de la capitale et d'Arivonimamo.

D'autres viennent de la région Sud-est. «J'exerce ce métier à titre saisonnier. Je suis venu à Toamasina il y a deux mois car nous sommes des agriculteurs. Je vais bientôt revenir à Ambohimandroso pour récolter du riz. Je loue le vélo à cinq mille ariary par jour. La majorité de mes collègues sont tous des locataires et saisonniers, faute d'emploi dans notre localité. On est obligé de venir à Toamasina pour trouver du travail rémunéré temporaire. C'est un métier très physique et fatigant, surtout en période de pluie», a avoué un nouveau venu.

Ces émigrés font de la colocation et louent à quatre personnes leur habitation précaire. «Notre loyer est de soixante mille ariary par mois. Les sanitaires et les toilettes font défaut. L'eau est aussi très difficile à trouver», s'est plaint un autre conducteur.

Les tuc-tuc sont aussi très utiles dans les déplacements à Toamasina, surtout pour les longs trajets et en période de pluie. «Nous devons verser vingt-cinq mille ariary par jour en guise de location. La concurrence est très forte aujourd'hui», a déclaré un conducteur de tricycle.

Le métier de tireur de pousse-pousse a complètement disparu à Toamasina. Il n'existe presque plus un seul pousse-pousse, sauf en location privée pour emmener des élèves à l'école, juste pour une location mensuelle.

Les taxis sont également en voie de disparition et en grande difficulté. Il n'en existe plus que très peu, à l'aéroport seulement. Les bus ou transports publics sont très rares, voire inexistants. La majorité de la population se déplace à moto. Ces deux-roues sont également très nombreux et très utilisés.

Chaque foyer possède au moins une moto dans la première ville économique de la région Atsinanana. Il faut surtout éviter les axes des établissements scolaires à l'heure de la sortie. Des centaines de cyclo-pousse y attendent des élèves. Des éléments de la police nationale sont présents obligatoirement et régulièrement pour réglementer la circulation. Sinon, c'est un véritable désastre.

AllAfrica publie environ 500 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.