ORAN — Le ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale de la République de Djibouti, dont le pays assume la présidence tournante du Conseil de Paix et de Sécurité de l'Union Africaine, Mahmoud Ali Youssouf, a affirmé que les discussions autour des questions abordées lors du 11e Séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique, qui a clôturé ses travaux, lundi à Oran, ont été constructives et fructueuses.
Dans son discours, lors de la séance de clôture, Mahmoud Ali Youssouf a souligné que les débats sur les questions évoquées au cours des deux jours de travaux, visant à faire avancer l'agenda africain pour la paix, ont été "constructifs et fructueux, grâce à nos contributions communes pour encourager la coordination, la synergie et l'harmonie entre nous, face aux enjeux pressants, notamment la lutte contre le terrorisme, la mise en oeuvre du Traité de l'Avenir, la réforme du Conseil de Sécurité de l'ONU, ainsi que la résolution 2719 (sur le financement des opérations de paix), avec des analyses précieuses apportées par les membres du Conseil de paix et de sécurité de l'Union Africaine et le Groupe A3 élargi".
Il a également insisté sur le fait qu'"il est impératif que l'Afrique obtienne deux sièges permanents au Conseil de sécurité de l'ONU pour réparer l'injustice historique qui lui est infligée et aspire à un Conseil plus représentatif de ses pays".
Le ministre a ajouté "que « l'Agenda Faire Taire les Armes » sera sans aucun doute réalisé d'ici 2030, grâce à des mécanismes tels que le Processus d'Oran, le dispositif de coordination existant entre le Conseil de Paix et de Sécurité et le Groupe A3 élargi, ainsi que les cadres pertinents entre l'Union Africaine et l'ONU", appelant à "institutionnaliser" les réunions de haut niveau entre ces mécanismes, qui seront une priorité dans nos futures réunions.
Il a exprimé sa profonde gratitude au président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, pour l'accueil de cette 11e édition du Séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique.
Lors d'un point de presse conjoint avec le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l'étranger et des Affaires africaines, Ahmed Attaf, à la clôture de cette édition du processus d'Oran, Mahmoud Ali Youssouf a mis en avant l'importance accordée, durant les discussions, à des sujets tels que la lutte contre le terrorisme et l'extrémisme, le financement des activités africaines en matière de maintien de la paix et de la sécurité, ainsi que le renforcement de la position africaine pour sa représentation au Conseil de Sécurité de l'ONU.
Le président du Conseil de Paix et de Sécurité de l'Union Africaine a également salué la vision algérienne concernant la position du continent africain dans le système international, qu'il a qualifié de "proche de l'effondrement" et d'injuste, notamment sur des questions comme le génocide dont le peuple palestinien est victime.
Il a déclaré que les africains "sont fiers de cette vision et la soutiennent", ajoutant que la solidarité et l'entraide africaines sont essentielles pour défendre les intérêts du continent dans ce contexte mondial.
"Le Processus d'Oran, devenu une institution dans le système africain, est une expérience qui se reproduira à l'avenir pour aborder d'autres questions, notamment économiques et sociales, a-t-il indiqué.
Concernant la lutte contre le terrorisme et l'extrémisme violent, Mahmoud Ali Youssouf a affirmé qu'elle nécessite une coopération internationale. Il a indiqué que la révision de la stratégie de l'Union Africaine pour la lutte contre le terrorisme et l'élaboration de nouveaux plans et mécanismes pour sa mise en oeuvre figuraient parmi les propositions de l'Algérie lors de cette édition du Processus d'Oran.