- Le Nigeria a levé 2,2 milliards de dollars lors de sa dernière adjudication d'euro-obligations, la première depuis mars 2022, afin de combler son déficit budgétaire croissant.
- L'offre comprenait 700 millions de dollars d'obligations à 6,5 ans au taux de 9,625 % et 1,5 milliard de dollars d'obligations à 10 ans au taux de 10,375 %.
- Bien que sursouscrite avec un total de 9 milliards de dollars d'offres, seulement 2,2 milliards de dollars ont été alloués.
Le Nigeria a levé 2,2 milliards de dollars lors de sa dernière adjudication d'euro-obligations, la première depuis mars 2022, afin de combler son déficit budgétaire croissant. L'offre comprenait 700 millions de dollars d'obligations à 6,5 ans à 9,625 % et 1,5 milliard de dollars d'obligations à 10 ans à 10,375 %. Bien que sursouscrites avec un total de 9 milliards de dollars d'offres, seules 2,2 milliards de dollars ont été allouées.
Les obligations, émises dans le cadre du règlement S/144A, ont attiré des investisseurs du Royaume-Uni, d'Amérique du Nord, d'Europe et d'Asie. Le produit de l'émission financera le budget 2024 du Nigeria, mis à mal par la baisse des recettes pétrolières et l'augmentation des dépenses publiques.
Les analystes ont noté que les rendements élevés témoignent des inquiétudes des investisseurs quant à la viabilité de la dette et aux perspectives économiques du Nigeria. Malgré ces difficultés, les autorités considèrent la forte demande comme un vote de confiance envers l'administration du président Bola Tinubu et ses réformes fiscales.
Key Takeaways
Les euro-obligations du Nigeria soulignent une stratégie fiscale dans un contexte de pressions économiques. Avec des rendements de 9,625 % et 10,375 %, l'adjudication met en évidence la prudence des investisseurs concernant le fardeau de la dette du pays. Si la sursouscription reflète l'intérêt mondial, les primes de risque élevées signalent des doutes sur la résilience économique et la solvabilité du Nigeria. Les fonds visent à stabiliser un budget miné par les perturbations pétrolières et le manque de diversification. Toutefois, l'augmentation des coûts d'emprunt pourrait poser des problèmes à long terme pour la viabilité de la dette.