La campagne référendaire qui s'est déroulée à Ndendé a permis d'observer deux camps sur le terrain en faveur du Oui, notamment celui dirigé par des anciens apparatchiks du pouvoir déchus d'une part et le camp du PLP du Ministre de l'Economie et des Participations, Mays Mouissi d'autre part.
S'il est bien vrai que le département de la Dola et la ville de Ndendé ont voté Oui avec un pourcentage au-dessus de 92% au référendum qui s'est tenu dans notre pays, plusieurs enseignements méritent d'être relevés au regard du fort taux d'abstention observé dans cette partie du territoire nationale soit un peu plus de 52%.
A l'analyse, pour plusieurs observateurs, le « Oui » n'a pas été un vote en faveur de la Constitution de la République mais, le résultat de la confiance accordée par les populations de Ndendé aux militaires au pouvoir en raison des nombreuses réalisations encours dans la ville éponyme et à travers tout le pays.
En effet, l'abstention à Ndendé serait imputable au rejet manifeste des populations des hiérarques du Parti Démocratique Gabonais déchus au lendemain du coup de libération qui ont dirigé la coordination du Oui dans la Dola et n'ont pu mobiliser les électeurs en leur faveur comme par le passé.
Le cas dans le village Doussala est très illustratif car il dispose du plus grand centre de vote du Département du point de vue démographique avec une liste électorale d'un peu plus de 1200 électeurs qui n'a vu la participation effective que de près de 600 électeurs grâce au soutien du membre du gouvernement, membres du CTRI et superviseur de la campagne qui a dû réquisitionner des bus pour l'acheminement des électeurs vers les centres de vote du Département.
Une faible participation qui explique le niveau de l'abstention avec un taux élevé à plus de 51%. Ce qui met en exergue la problématique des électeurs inscrits à Ndendé n'ayant aucune attache avec la localité et issus des manoeuvres politiciennes perfides des responsables politiques du pouvoir déchus mais qui votent en masse par procuration (généralement 2 à trois procurations par électeurs présents sur les lieux du vote).
En toute logique, ce fort taux d'abstention révèle au grand jour, l'absence de maîtrise des électeurs par les PDGistes dans le département de la Dola. Dans le cas contraire et connaissant les pratiques du passé de ces derniers, ils auraient atteint un taux de participation de 100%.
N'eut été la vigilance du visionnaire membre du CTRI, le nombre de Non exprimé à cause de l'immixtion du PDG dans de cette consultation référendaire aurait été bien plus grand. Le PDG a bien plus joué le rôle d'épouvantail que tout autre chose.
Vivement que le CTRI au pouvoir développe des stratégies innovantes pour la prochaine joute électorale dont l'enjeu sera certainement différent. Celles-ci tourneront simplement autour des actions, de la popularité du CTRI et de son éminent membre, le Général de Brigade, Brice Clotaire Oligui Nguema.