Au lendemain de l’accession de l’Afrique du Sud à la présidence du G20 2025, l’UNESCO voit son rôle de partenaire privilégié étendu aux travaux des ministres des Finances et apportera tout particulièrement son expertise sur les enjeux liés à l’intelligence artificielle. Cette information est relayée dans un communiqué de l’organisme rendu public ce 02 décembre 2024.
Selon le communiqué, l'intelligence artificielle a été identifiée comme un domaine prioritaire pour lequel l'UNESCO apportera son expertise. À rappeler qu’en novembre 2021, les États membres de l'Organisation ont adopté unanimement le premier cadre éthique mondial pour l'IA.
Une soixantaine d'États sont actuellement accompagnés par l'UNESCO pour adapter leur législation et leur réglementation afin de s'assurer que cette technologie serve leurs efforts de développement et le bien commun, a indiqué le communiqué.
En effet, ce sujet est particulièrement important en Afrique, continent dont 70% de la population est âgée de moins de 30 ans, assure la même source. Selon des estimations de l'Union Africaine, le développement de l'IA pourrait soutenir son économie à hauteur de 110 à 220 milliards de dollars par an, en stimulant l'innovation et en générant de nouveaux emplois. Si elle est utilisée judicieusement, l'IA pourrait aussi améliorer les services à la population dans des domaines comme l'éducation et la santé, et aider à mieux faire face au dérèglement climatique.
Pour ce faire, le continent doit d'abord surmonter une série d'obstacles, indique le document. À en croire le même communiqué, aujourd'hui, seuls 40% des Africains ont accès à l'internet haut débit, et seulement 10% des habitants des pays à revenu faible – contre en moyenne 70 % de la population mondiale.
À cette fin, l'Union Africaine vient de se doter d'une stratégie continentale pour l'intelligence artificielle que l'UNESCO soutient par des actions de formation des décideurs publics et des administrations.
C'est dans ce contexte que l'UNESCO soutiendra le groupe spécial sur l'intelligence artificielle et l'innovation pour le développement durable mis en place par la Présidence sud-africaine du G20.
« Après une coopération fructueuse avec le G20 en 2024, à l'initiative du Brésil, l'UNESCO est fière de voir son statut de partenaire privilégié se renforcer en 2025 sous la présidence de l'Afrique du Sud. Nous aurons pour priorité commune le développement d'une intelligence artificielle éthique qui soutienne les objectifs de développement durable des Nations Unies », a déclaré Audrey Azoulay, Directrice générale de l'UNESCO.