Saly — Le directeur général du Groupe intergouvernemental d'action contre le blanchiment d'argent en Afrique de l'Ouest (GIABA), a invité lundi les Etats membres de ladite organisation à intensifier leurs efforts en matière de renforcement de capacités, et la supervision dans tous les secteurs pour lutter efficacement contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme dans l'espace sous-régional.
"Les États membres du GIABA doivent intensifier leurs efforts en matière de renforcement des capacités, renforcer la supervision dans tous les secteurs, améliorer l'accès et la précision des données sur la propriété effective, et mettre en oeuvre des mesures robustes pour cibler les économies informelles à haut risque", a recommandé Edwin W. Harris Jr.
"Une approche holistique, combinant des améliorations législatives, une supervision efficace et une coopération internationale renforcée, est essentielle pour obtenir des résultats mesurables dans la lutte contre les crimes financiers", a-t-il insisté.
M. Harris prenait part à la cérémonie d'ouverture d'un atelier de revue stratégique sur la performance des États membres du GIABA dans le cadre du 2-ème cycle des évaluations mutuelles de la lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme (LBC/FT) qui prépare le 3-ème cycle.
Le responsable du GIABA a relevé que « dans les régions où les transactions en espèces prédominent et où la surveillance des secteurs financiers informels est faible, les vulnérabilités sont amplifiées, permettant aux fonds illicites de circuler sans être détectés".
Selon lui, "de nombreux États membres peinent à assurer la transparence de la propriété effective, en raison de mécanismes inadéquats pour collecter, vérifier et accéder aux informations sur les bénéficiaires effectifs [des fonds]".
Toutefois, l'officiel souligne que le deuxième cycle des évaluations mutuelles du GIABA a révélé « des progrès remarquables, mais aussi des défis persistants dans notre région".
"De nombreux États membres ont manifesté une volonté claire de remédier aux insuffisances identifiées dans leurs évaluations, notamment par des réformes législatives, des mécanismes de coordination renforcés et des efforts de renforcement des capacités ciblées", s'est-il félicité.
"Les grandes institutions financières se sont conformées aux mesures préventives, telles que la diligence raisonnable à l'égard des clients et la déclaration des transactions suspectes", a indiqué Edwin W. Harris Jr, soulignant que "des cadres de coopération et de partage d'informations renforcés ont été établis dans certains pays, facilitant une meilleure conformité aux normes du GAFI", le Groupe d'action financière.