Dakar — L'Etat du Sénégal veut utiliser le levier de la microfinance islamique pour accompagner les initiatives entrepreneuriales des jeunes et des femmes, a affirmé, mardi, le directeur de cabinet du ministère de la Microfinance et de l'Economie sociale et solidaire, Mamadou Ndiaye.
"[...] M. le président Bassirou Diomaye Diakhar Faye et son Premier ministre Monsieur Ousmane Sonko ont donné un signal fort de leur volonté d'utiliser le levier de la microfinance islamique pour accompagner les initiatives entrepreneuriales des jeunes et des femmes, afin de leur permettre de créer plus de richesses partagées en vue de l'instauration d'une société plus juste et plus prospère", a déclaré M. Ndiaye.
Il s'exprimait à la cérémonie d'ouverture d'un atelier national de partage des conclusions du mémorandum sur la fiscalité des instruments de la finance islamique.
Cette rencontre revêt »une grande importance » au vu des enjeux que présente la finance islamique pour l'UEMOA, de manière générale, et le Sénégal, en particulier, a-t-il souligné.
Il a rappelé que le gouvernement du Sénégal a mis sur pied cette structure pour "diversifier" les sources de financement des jeunes et des femmes évoluant dans les secteurs porteurs, surtout en milieu rural.
L'objectif, selon lui, est "d'améliorer sensiblement le revenu des bénéficiaires, à travers le renforcement de l'accès durable de la majorité de la population à des services financiers islamiques adaptés sur l'ensemble du territoire national".
Mamadou Ndiaye note que "la véritable finalité est de voir la branche de la microfinance islamique devenir performante et inclusive au service d'une économie compétitive pour construire une société plus juste, plus inclusive et plus prospère".
Pour le directeur du programme de développement de la microfinance islamique au Sénégal (PROMISE), l'élaboration de ce projet de mémorandum vise à "proposer des aménagements au cadre fiscal favorable à la finance islamique dans notre pays".
Selon Abdou Diaw, la réponse qui sortira de cet atelier permettra sans doute de jeter les bases d'une réforme du Code général des impôts pour accompagner la naissance d'une industrie de la microfinance islamique au Sénégal.
La finance islamique est appelée à l'horizon 2030 à devenir "un domaine essentiel, avec des perspectives de croissance prometteuses", a t-il dit. Dans cette situation, déclare-t-il, il est donc primordial de créer un environnement réglementaire et fiscal adapté à la finance islamique afin de mieux tirer profit des avantages du secteur.