Saint-Louis — Le représentant-résidant de la FAO à Dakar, Lionel Gbaguidi, préconise l'utilisation des nouvelles technologies de l'information et de la communication pour lutter contre le vol de bétail.
"Je vous invite à approfondir vos réflexions, sur le rôle des technologies modernes qui, sans être exhaustifs, peuvent concerner l'usage des drones, des systèmes RFID et GPS sur les animaux qui peuvent améliorer la sécurité des investissements des éleveurs et des élevages", a dit M. Gbaguidi.
Il s'adressait, mardi, aux participants d'un atelier de deux jours sur le thème : "L'élevage face à la problématique du vol de bétail en Afrique de l'Ouest : quelles solutions pour une prévention et une lutte efficaces ?".
Cette rencontre organisée par la FAO regroupe des professionnels du Sénégal et du Mali ainsi que des universitaires et administratifs dans le secteur de l'élevage des deux pays.
Selon lui, "l'usage de ces instruments technologiques permet une surveillance en temps réel et continu ainsi qu'une capacité d'anticipation du vol et de réaction rapide en cas d'incident."
Il a ensuite plaidé pour que que les Etats appuient les initiatives de la FAO mais aussi la revue ou la mise à niveau de la législation nationale sur l'intégration des technologies connectées dans les systèmes nationaux d'identification et de traçabilité du bétail.
L'enseignant chercheur à l'Université Gaston Berger, le professeur Ousmane Thiaré avait auparavant signalé qu'un de leurs étudiants avait consacré sa thèse au vol de bétail en suggérant l'utilisation d'un collier conçu pour surveiller les animaux.
La lutte contre ce fléau qui peut entrainer des conflits graves entre voisins passe par la vulgarisation de ces techniques basées sur l'utilisation de l'informatique, a dit le Pr Thiaré affichant la volonté de l'UGB d'accompagner toute politique allant dans ce sens.
Dans ce sillage, Astou Fall, conseillère technique et coordonnatrice de la cellule contre le vol de bétail au ministère de l'Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et l'Elevage a invité les universités à accompagner les professionnels à trouver des solutions innovantes dans la lutte contre ce fléau.
Selon elle, les start up sénégalais ainsi que les universités peuvent aider à atténuer les pertes engendrées par ce fléau transfrontalier.
L'objectif de cette rencontre est de partager les connaissances sur les problématiques et les solutions liées au vol de bétail en Afrique de l'Ouest et au Sahel dans un contexte global d »'Une Seule Santé », de »changement climatique » et et d'insécurité sous-régionale.
Mme Ndéye Fatou Ndiaye, de l'association des bouchers de Saint-Louis et Evarist Basséne directeur régional de l'élevage ainsi que des professionnels du Mali ont pris part à cet atelier.