À l'heure où les enjeux environnementaux s'intensifient, les administrations douanières, souvent en retrait dans les débats climatiques, prennent désormais le devant de la scène. Comme c'était le cas lors de la 29e conférence des Parties sur le climat (COP29) qui s'est tenue à Bakou, Azerbaïdjan, en novembre, et qui a vu la participation des services des douanes du monde entier, sous l'égide de l'Organisation Mondiale des Douanes.
Un des thèmes principaux de cette édition a été la « Douane Verte ». Ce concept vise à réduire l'empreinte écologique des administrations douanières tout en facilitant les échanges commerciaux dans le respect des normes environnementales. La Douane malgache a été l'un des représentants notables du continent africain et de la région de l'océan Indien. La délégation malgache, à travers le directeur général des Douanes, a participé aux échanges sur les meilleures pratiques en matière de douane verte, une priorité pour l'OMD dans son plan stratégique.
Pour Madagascar, le concept de douane verte n'est pas nouveau. Le 30 septembre, le pays avait déjà pris part à un forum virtuel consacré à la promotion de la douane verte. Le concept de douane verte englobe plusieurs axes : réduction de l'impact environnemental des administrations douanières, l'intégration des pratiques écologiques dans les échanges commerciaux, et la promotion de l'innovation pour la durabilité. La Douane malgache a déjà pris plusieurs mesures pour contribuer à cet objectif. Parmi ses initiatives figurent l'exonération fiscale pour les véhicules électriques et hybrides, ou encore l'augmentation des efforts de surveillance pour protéger les ressources maritimes du pays. Les discussions à la COP 29 ont porté sur la manière dont les administrations douanières peuvent promouvoir des pratiques plus écologiques tout en facilitant par exemple l'intégration de l'économie circulaire dans la structure tarifaire.
La lutte contre les trafics illicites de produits nuisibles à l'environnement et la promotion des produits à impact positif étaient également au programme. Cette concertation entre pays est une étape pour la révision des pratiques douanières pour les adapter aux enjeux environnementaux contemporains.