La Société d'Études, de Construction et de Réparation Navales (Secren) reprend vie. Des changements positifs sont signalés au sein de l'entreprise.
Le bout du tunnel. La Secren revient de loin. Ce fleuron du Nord a touché le fond après la crise de la Covid-19, se retrouvant plongé dans d'énormes difficultés financières faute de clients. Les bateaux ont déserté les ateliers de la Secren, alors qu'auparavant, l'entreprise fonctionnait à 60 % de sa capacité, même dans les pires moments, en accueillant plusieurs catégories de navires : de pêche, de commerce, de plaisance et militaires.
Les arriérés de salaire se sont accumulés pendant des années, créant une situation préoccupante. Le président de la République, Andry Rajoelina, ainsi que le ministre de l'Industrie et du Commerce de l'époque, Edgard Razafindravahy, ont effectué plusieurs visites sur place pour tenter de trouver une solution. Des recherches de nouveaux partenaires ont été entamées à l'étranger. La Secren a élaboré un plan de redressement dont le coût est évalué à 147 milliards d'ariary.
Ces efforts semblent avoir porté leurs fruits, à en juger par l'évolution récente de la situation dans l'entreprise. La Secren montre des signes de reprise depuis quelque temps.
Modernisation
Cette année, huit bateaux ont effectué une escale technique à Antsiranana, contre aucun en 2023. Pour 2025, plusieurs réservations ont déjà été enregistrées, de quoi redonner le sourire au directeur général de la Secren, Abel Ntsay.
« Il faut moderniser la Secren et acquérir de nouveaux équipements, car son redressement se poursuit à travers le renouvellement des infrastructures et du matériel, sans oublier la mise en oeuvre de la politique des ressources humaines », a-t-il déclaré en marge de la sortie de la 9e promotion du Centre de Formation Technique Professionnelle, vendredi dernier.
Outre le soutien de nouveaux partenaires, la coopération bilatérale - notamment avec la France et l'Union européenne, dont les ambassadeurs ont visité la Secren il y a quelques mois - joue également un rôle clé.
En plus de l'arrivée de bateaux étrangers, des changements sont visibles sur le site : la sécurisation de l'enceinte, désormais équipée de caméras de surveillance, et l'installation prochaine d'éclairages. La Secren semble bien engagée sur un nouveau cap.