Au Ghana, le Fonds monétaire international (FMI) a approuvé, lundi 2 décembre, un nouveau versement dans le cadre du programme d'aide de 3 milliards de dollars conclu avec le pays en 2022. Ce paiement, d'un montant de 360 millions de dollars, est attribué, selon le FMI, aux « performances économiques globalement satisfaisantes » du gouvernement et aux réformes « qui portent leurs fruits ». Une annonce que le parti au pouvoir n'a pas manqué de valoriser, à seulement quatre jours des élections générales.
« Lorsque nous avons conclu cet accord, nous nous sommes fixés l'objectif ambitieux de rétablir la stabilité macroéconomique. Aujourd'hui, nous voyons les bénéfices de la mise en oeuvre efficace du programme ». Voici comment Mohammed Amin Adam, ministre des Finances du Ghana, a réagi ce mardi 3 décembre 2024 à l'annonce de la validation du nouveau versement par le FMI. Un signal positif pour le gouvernement à seulement quatre jours des élections générales du samedi 7 décembre. L'État global des finances est en effet l'un des enjeux principaux du scrutin.
Des réserves émises par le FMI
Dans son communiqué, le Fonds Monétaire International précise cependant que : « La mise en oeuvre résolue du programme reste essentielle avant et après les élections ». Deux ans de crise économique plus tard, l'inflation reste aujourd'hui au-dessus des 20% et le cedi ghanéen peine toujours à se stabiliser face au dollar.
Une situation précaire qui a un coût politique fort pour le parti au pouvoir. Selon le dernier sondage d'Afrobarometer, ils seraient 80% au Ghana à estimer que le gouvernement sortant a échoué dans sa gestion de l'économie.