Lors de la 11ème conférence des Gouverneurs, tenue du 27 au 29 novembre 2024 dans la province du Tanganyika, la Ministre d'Etat en charge de l'Education nationale et de la Nouvelle Citoyenneté, Raïssa Malu, a présenté un diagnostic complet du système éducatif national. Cette intervention a permis de passer en revue les principaux défis du secteur, tels que la paie des enseignants, l'amélioration des outils pédagogiques et la mise en oeuvre des stratégies sectorielles.
Sur la paie des enseignants, qui est un défi crucial, la Ministre a souligné les efforts en cours pour résoudre les dysfonctionnements liés à la paie des enseignants.
«Nous avons constaté que l'efficacité des agents payeurs varie d'une province à l'autre. En collaboration avec le Ministre des Finances, nous procédons actuellement à une cartographie des agents payeurs pour orienter les paiements vers les structures les plus performantes », a-t-elle expliqué dans son discours.
Raïssa Malu a reconnu les retards dans le versement des salaires, jugés « inacceptables ». Elle a promis des solutions rapides avant de poursuivre : « Il est inadmissible qu'un enseignant perde plusieurs heures des cours pour recevoir son salaire. Nous travaillons à résoudre ce problème avec patience et détermination ».
En ce qui concerne les manuels scolaires, un financement de la Banque mondiale, à travers le Projet d'apprentissage et d'autonomisation des filles (PAAF), permettra la distribution prochaine de nouveaux ouvrages adaptés au programme scientifique.
Pour les bulletins scolaires, l'Inspection générale a élaboré de nouveaux modèles, intégrant les corrections nécessaires pour pallier les dysfonctionnements passés.
La grève des enseignants, liée aux retards de paiement, demeure un sujet de préoccupation. Le ministère travaille à assainir à Kinshasa, où des irrégularités ont été détectées. « Les fonds récupérés serviront à rémunérer progressivement les enseignants non payés (NP)», a précisé Malu.
«Elle a également insisté sur l'engagement du Gouvernement à respecter les accords de Bibwa. «Bien que la paie complémentaire ait été libérée, des dysfonctionnements au niveau des agents payeurs expliquent les retards. Nous oeuvrons pour une transparence accrue», a-t-elle affirmé.
Raïssa Malu a rappelé les axes prioritaires de la Stratégie sectorielle de l'éducation et de la formation (2016-2025) : qui était celui d'accès : de promouvoir la gratuité de l'enseignement primaire. Au sujet de qualité : de renforcer les compétences des enseignants et améliorer les outils pédagogiques, et sur la gouvernance : de désigner des cadres compétents pour une administration efficace.
Elle a également insisté sur l'importance du dialogue avec les parties prenantes, remerciant les Gouverneurs pour leur implication dans la gestion des crises notamment, lors des mouvements de grève.
En conclusion, la Ministre a exhorté les Gouverneurs à faire de l'éducation et de la santé les piliers de l'investissement dans leurs provinces. « L'école doit transmettre le savoir, les compétences et les valeurs nécessaires pour améliorer les conditions de vie de nos citoyens. Si nous échouons, c'est tout le système éducatif qui est en cause», a-t-elle averti.
Par cette intervention, Raïssa Malu, a réaffirmé la volonté du Gouvernement de faire de l'éducation une priorité nationale tout en appelant à une collaboration étroite avec les autorités provinciales surtout dans le domaine éducatif et sanitaire qui sont des priorités provinciales.