L'actuelle vice-présidente issue du parti au pouvoir, Netumbo Nandi-Ndaitwah, 72 ans, a été élue dès le premier tour avec 57,31% des suffrages, a annoncé, le 3 décembre, la commission électorale.
La Namibie, fière de la solidité de sa démocratie, s'est largement déplacée avec une participation à plus de 76% des inscrits, selon la commission électorale.
« Merci pour votre confiance », a sobrement déclaré la nouvelle présidente, affirmant qu'elle tiendrait ses engagements pris auprès des électeurs. Pendant sa campagne, elle a notamment promis la création en cinq ans de plus de 250 000 emplois, avertissant que « le monde de l'entreprise ne peut prospérer que si la politique est stable ». Elle s'est aussi engagée à attirer des investissements « grâce à la diplomatie politique ».
La Swapo a également remporté les élections législatives qui se tenaient en même temps, en obtenant 51 sièges contre 20 pour l'IPC. Ce score est toutefois en baisse par rapport aux 63 sièges détenus par la Swapo dans l'assemblée précédente.
Le premier opposant, Panduleni Itula, est arrivé loin derrière avec seulement 25,50% des voix dans cette élection qui a connu une forte participation, mais aussi de nombreuses perturbations obligeant à prolonger le scrutin de plusieurs jours. Le leader du principal parti d'opposition, les Patriotes indépendants pour le changement (IPC), avait ainsi annoncé dès le week-end dernier qu'il ne reconnaîtrait pas les résultats.
En effet, les élections présidentielle et législatives du 27 novembre ont dû être prolongées à deux reprises en raison de problèmes logistiques et techniques, avec notamment une pénurie de bulletins de vote.
L'organisation des avocats en droits humains d'Afrique australe, qui avait dépêché une mission d'observation, a rapporté « des retards délibérés dans l'arrivée des bulletins de vote ».
Figure de la lutte pour l'indépendance, Netumbo Nandi-Ndaitwah porte des positions conservatrices, étant notamment partisane d'une législation stricte en matière d'avortement.