Le Sénégal a obtenu un résultat satisfaisant dans le cadre de l'atteinte des objectifs des trois 95 fixés par ONUSIDA dans le cadre la lutte pour mettre fin à l'épidémie de Sida d'ici à 2030. Cette affirmation est du Dr Fatoumata Ly, médecin-infectiologue, spécialiste en Santé publique. Elle s'exprimait hier, mardi 26 novembre 2024, lors d'un panel tenu avec l'Association des journalistes en santé, population et développement, à l'occasion de la 4ème édition des Journées Scientifiques Sida au Sénégal, qui se déroule au Centre international de conférence Abdou Diouf (CICAD) de Diamniadio.
Le Conseil national de la lutte contre le Sida (CNLS) déroule depuis hier, mardi 26 novembre 2024, la 4ème édition de ses Journées Scientifiques du Sida au Sénégal au Centre international de conférence Abdou Diouf (CICAD) de Diamniadio. Au cours de la journée, un symposium sur la gestion de l'information sensible a été animé par des professionnels de la santé, accompagnés des journalistes spécialisés en santé.
Selon l'un des animateurs de cette rencontre, Dr Fatoumata Ly, médecin-infectiologue, spécialiste en Santé publique, le Sénégal, dans l'atteinte des trois 95 (95-95-95) fixés par ONUSIDA, a fait d'énormes progrès dans le dépistage, le traitement des malades vivant avec le virus mais aussi dans l'obtention d'une charge virale nulle pour les malades. «Des avancées notoires ont été relevées au Sénégal. Le programme a eu des résultats satisfaisants dans l'atteinte des trois 95. En effet, pour le premier 95, qui consiste à dépister 95% des personnes vivantes avec le VIH, le Sénégal est à 90% ; pour le deuxième, qui concerne le traitement des personnes dépistées positive, le pays est à 93% et, enfin, le troisième 95, relevant de la suppression de la charge virale, est à 91%», a renseigné Dr Ly.
Ces résultats, en revanche, démontrent qu'il y a un gap à résorber. Et le défis pour le combler, insiste Dr Fatoumata Ly, c'est de mettre l'accent sur le dépistage qui est aujourd'hui à 90%. D'où l'intérêt, selon elle, de tisser une étroite collaboration avec les acteurs de la presse, qui ont, dit-elle, un potentiel de véhiculer les bonnes informations mais aussi les bonnes nouvelles. A en croire le médecin-infectiologue, les défis du programme, c'est le dépistage des personnes vivant avec le VIH qui ne sont pas encore allées dans les structures de santé. A ce propos, préconise-t-elle, «il nous faut mettre (en place) une stratégie innovante pour vraiment mesurer l'impact qui sera certainement positif d'ici 2030, afin d'éliminer le Sida».
Dans cette collaboration avec la presse, Dr Ly souligne un défi à relever. Il s'agit, selon la chargée de suivi des sous-récipiendaires au CNLS, de la formation. «Nous avons demandé aux journalistes d'être nos relais pour véhiculer la bonne information, pour donner les bonnes nouvelles à toutes les personnes vivant avec le VIH mais aussi la population. Mais pour le réussir, la formation est à renforcer», avance Dr Ly.