Estelle Ondo avait été distinguée Docteur Honoris Causa en novembre dernier, au cours d'une cérémonie, dans la capitale ivoirienne. Une distinction qui, non seulement l'honore, mais honore surtout son pays le Gabon. Gabonews est allé à sa rencontre pour en savoir un peu plus.
1- De l'annonce à la réception de votre distinction, quelles sont les émotions qui ont prévalu.
En toute chose, je voudrais d'entrée de jeu, rendre grâce à Celui rend fertiles nos terres infertiles, Dieu qui est le Maitre des temps et des circonstances. Cette distinction, loin d'être seulement la mienne, celle de ma modeste personne, est pour mon pays le Gabon. J'étais émue de voir les couleurs vert-Jaune-Bleu flotter loin de ma terre natale. C'est une fierté de savoir que ce que nous faisons est suivi hors de nos frontières. Je voudrais profiter de l'occasion qui m'est offerte, pour remercier toutes celles et ceux qui ne cessent de m'encourager, m'aider, me porter dans leurs prières. Je pense particulièrement à mes parents. De là haut où ils sont, j'espère qu'ils sont fiers de moi.
2- Une énième distinction dans votre vie. Cela inspire la jeunesse. C'est quoi le secret de vos prouesses ?
C'est une énième distinction comme vous le dites, oui. Nous devons être des exemples pour cette jeunesse sacrée, comme le disait feu président Omar Bongo Ondimba, qui lui aussi, avait été fait Docteur Honoris causa à l'Université nationale de Chine à Beijing. Mon secret, c'est le travail, le travail, la patience, l'observation et surtout, s'armer d'humilité et de courage. Il faut se mettre au service du plus grand, c'est dans cet état d'esprit que nous déplacerons les montagnes. Savoir reconnaitre ses erreurs pour mieux avancer dans la vie et dans ce que l'on a entrepris. La jeunesse doit s'inspirer de ceux qui ont bien fait. Comme qui dirait : "Pour bien écrire, il faut avoir lu ceux qui ont bien écrit". Je les invite à la culture de la résilience aussi. Je suis consciente que nous avons une jeunesse dynamique, consciencieuse et responsable.
3- En tant qu'acteur politique, comment avez-vous vécu la période du référendum ?
Le Gabon est un pays exceptionnel. Il apprend vite de ses erreurs. Ce qui est d'ailleurs extraordinaire. De l'événement du Coup de libération du 30 aout 2023 au référendum, en passant par le Dialogue national inclusif, tout se passe dans une harmonieuse quiétude sur toute l'étendue du territoire.
Le Référendum s'est déroulé dans le calme comme toutes les élections d'ailleurs. Le calme que nous observons après ce vote montre que les Gabonais ont accepté d'écrire une nouvel page de son histoire.
Le Gabon aujourd'hui à besoin de sérénité, de paix. Les Gabonais veulent l'apaisement.
C'est comme une grosse bouffée d'oxygène. Ils sont prêts à laisser passer quelques imperfections aujourd'hui afin de donner aux nouvelles autorités de travailler en toute quiétude.
C'est dire combien le Gabon est un pays béni de Dieu. Le référendum s'est déroulé dans le respect, le dialogue, et le Oui l'a largement emporté dans les urnes. La nouvelle Constitution sera adoptée d'ici là. C'est une leçon de démocratie que le Gabon vient de donner aux autres pays. Comme je suis fière d'être Gabonaise. Je voudrais aussi m'acquitter d'un devoir, celui de remercier les autorités du CTRI, qui se battent pour que notre pays connaisse son essor vers sa félicité.