Kaolack — Des volontaires communautaires ont réclamé, mercredi à Kaolack (centre), leur recrutement dans la fonction publique après avoir servi plus de quatre ans dans l'enseignement préscolaire, dans le cadre du Projet investir dans les premières années pour le développement humain au Sénégal (PIPADHS).
"Nous avons une expérience de plus de quatre ans dans l'enseignement préscolaire et élémentaire. Nous déplorons la situation que nous vivons et exigeons le recrutement de tous les volontaires communautaires dans la fonction publique", a déclaré Abdou Khadre Sène, le coordonnateur national des volontaires communautaires.
Animant un point de presse, en présence des différents coordonnateurs régionaux, M. Sène a également réclamé une formation diplômante pour tous ces volontaires qui sont dans les sept régions d'intervention du PIPADHS.
»Cela fait déjà quatre ans que nous sommes courageusement dans le système éducatif à travers le PIPADHS, par le biais de la Direction de l'enseignement préscolaire du Sénégal. Et les maires et présidents de Conseil départemental avaient pris l'engagement de rémunérer les moniteurs que nous sommes", a-t-il signalé.
Selon lui, à travers leurs activités, ils sont engagés à transformer, en bien, l'enseignement préscolaire, "notre cadre de travail par excellence qui ne pas aller sans parler de nous".
»Malheureusement, le bonheur que nous apportons aux enfants, à leurs familles et aux acteurs du préscolaire ne nous est pas rendu. Car, depuis 2021, nous subissons une injustice notoire, depuis 2021, dans l'exercice de notre travail", a dénoncé le coordonnateur national.
Pourtant, renseigne-t-il, le PIPADHS intervient dans les "zones mal desservies" du pays et les moniteurs offrent des services de protection dont la nutrition et stimulation précoce de l'enfant au cours des mille premiers jours, favorisant le développement de la petite enfance notamment dans les régions de Kaolack, Fatick, Matam, Kolda, de Diourbel, Kaffrine et Tambacounda.
"Dans le cadre de son volet 2 qui est l'apprentissage précoce de qualité, le PIPADHS, en partenariat avec le gouvernement du Sénégal, s'est engagé à recruter les moniteurs de l'éducation à travers un contrat d'une durée de cinq ans à partir de 2019", a rappelé Abdou Khadre Sène.
D'après lui, le gouvernement avait décidé, à travers les collectivités territoriales concernées, de motiver ces volontaires pour un salaire de 50 000 à 75 000 francs CFA par mois.
"Depuis la prise de service de ces enseignants volontaires du préscolaire, la majeure partie des maires et président de Conseil départemental n'ont pas respecté cet engagement. C'est ainsi que le projet a pris l'engagement de les octroyer un montant de 25 000 francs CFA par mois mais la perception se fait par trimestre", a fait savoir M. Sène.
C'est une année plus tard que le PIPADHS a décidé d'augmenter 25 000 francs CFA sur la prime initiale, ce qui fait une somme globale de 50 000 francs CFA, a-t-il précisé, ajoutant qu'ils restent plusieurs mois sans être payés.
"Nous réclamons tous les mois d'arriérées de salaires que nous doit le PIPADHS", a-t-il fait valoir, invitant les autorités concernées autour d'une table pour discuter, "sinon, nous allons passer à la vitesse supérieure et inviter les parents d'élève à observer une journée noire dans les classes préparatoires", a prévenu Sène.
Il a plaidé auprès du ministre de l'Education nationale pour qu'il "corrige" l'arrêté interdisant aux moniteurs de passer des examens professionnels.