Au Mozambique, cela fait désormais plus de 50 jours que les élections générales d'octobre ont eu lieu et le pays attend toujours leurs résultats définitifs. Le Conseil constitutionnel s'est donné jusqu'au 23 décembre pour rendre son jugement. Pendant ce temps-là, la contestation électorale se poursuit. Lundi, le candidat malheureux à la présidentielle, Venancio Mondlane a appelé à une nouvelle semaine de protestation.
Cette fois-ci, c'est dans les quartiers périphériques que Venancio Mondlane a demandé aux manifestants de se concentrer. Ils doivent y bloquer la circulation, tous les matins à 8h et les après-midi à 16h. « Nous allons manifester sans interruption et sans répit », a déclaré Venancio Mondlane, dans une vidéo sur Facebook.
Le candidat indépendant maintient donc la pression, alors que le bilan des manifestations continue de s'alourdir.
Selon la Plateforme électorale Decide, une organisation de la société civile, la répression policière a déjà fait 76 morts et 210 blessés par balles. Mardi 3 décembre 2024, Lutero Simango, le candidat de la deuxième force d'opposition du pays, le Mouvement démocratique du Mozambique, a renouvelé sa demande d'annulation des élections générales. Le seul chemin selon lui vers « la réconciliation nationale ».
Albino Forquillha, président du parti Podemos qui soutient Venancio Mondlane a quant à lui demandé que « les auteurs de la fraude électorale prennent leur responsabilité ». Du côté de la présidence, silence radio. Filipe Nyusi avait pourtant promis la semaine passée de convoquer de nouveau les candidats à l'élection présidentielle.