Le gouvernement burkinabè a, dans le cadre la mise en oeuvre de l'Offensive agro-sylvo-pastorale et halieutique, institué le mécanisme de l'assurance agricole tout risque. Cette assurance vise non seulement à booster le secteur agropastoral et halieutique, mais aussi renforcer la résilience des producteurs. Les exploitants agricoles de la province du Boulkiemdé (Koudougou), région du Centre Ouest, trouvent en ce produit une opportunité salvatrice face aux aléas climatiques.
Septembre 2024 à Sogpelcé. Dans cette banlieue sud de la ville de Koudougou, Robert Zongo exploite trois hectares. Passionné de l'agriculture depuis son enfance, le quarantenaire, par ailleurs agent de santé, cultive diverses spéculations (maïs, niébé, soja, arachide, riz, gombo) qui présentent une bonne phy-sionomie. « Les plants sont au stade de floraison. J'ai fait un forage et un bassin pour l'arrosage de mon champ. Mais pour le moment, je n'en ai pas eu besoin, car il pleut suffisamment », relate-t-il. La crainte de M. Zongo se situe ailleurs.
« Chez moi, la difficulté, c'est surtout les attaques des termites et quelques poches de sécheresse qui ont empêché des plants de maïs de porter plus d'un épi.
Cela pourrait entrainer une légère baisse de rendement », souligne le producteur. Mais, l'homme pense avoir trouvé la solution à travers un mécanisme que l'Etat burkinabè lui a proposé : l'assurance agricole. Pour la première fois, Robert Zongo y a souscrit pour un hectare de maïs, à raison de 6 000 F CFA au lieu de 12 000 F CFA du fait d'une subvention de 50% de l'Etat. Tout comme Robert Zongo, le catéchiste Moïse Yaméogo (38 ans), a souscrit à l'assurance agricole. Avec son père, il exploite une ferme agricole de 6 ha à Koukinkuilga, commune de Koudougou. Il y cultive le maïs sur 4 ha et le niébé sur 1 ha. Moïse Yaméogo confie avoir eu vent de l'information sur ce produit grâce à un pasteur résidant à Ouaga-dougou qui l'a joint par téléphone.
« Immédiatement, mon père s'est approché des services en charge de l'agriculture pour comprendre la procédure. Puis, il a fait la souscription. Pour cette campagne humide, nous avons assuré toutes nos spéculations. C'est notre première expérience en matière d'assurance agricole », souligne le catéchiste.
Sécuriser les investissements
Ces deux producteurs ont vu en l'assurance agricole un outil pour sécuriser leurs investissements, face aux effets des changements climatiques. « J'ai souscrit à l'assurance agricole. Même si elle ne couvre pas toutes mes spéculations, c'est une sorte de garantie qui donne l'envie d'aller de l'avant », justifie M. Zongo.
Le passionné Zongo souligne qu'il n'était pas informé de la phase pilote des trois dernières années, une période où il a produit sur une plus vaste superficie. « Cette année, c'est juste un essai. Si cette assurance prend en compte la saison sèche, nous allons souscrire. Les années à venir, les anciens assurés que nous serons, pourrons contribuer à convaincre les autres producteurs », promet Robert Zongo, ajoutant que l'assu-rance va leur permettre d'être résilient, en cas de choc.
« En tant qu'agent de santé, je sais que le premier soin de l'homme, c'est la nourriture. Et qui mange à sa faim est libre », conseille-t-il. Robert Zongo regrette que la majorité des agriculteurs de la commune de Koudougou n'aient pas souscrit à l'assurance agricole. « C'est une remarque que j'ai faite et je pense que cette réserve s'explique, en partie, par le fait qu'ils n'ont pas encore mesuré l'importance d'investir dans l'agriculture », explique-t-il. S'adonnant le plus souvent à des productions de subsistance, précise-t-il, nombre de producteurs utilisent des moyens qui ne présagent pas un bon rendement.
Pour lui, cette situation s'explique par le déficit d'information concernant cette assurance. « C'est vers la fin de l'opération de souscription que l'information est parvenue à notre coopérative. Et j'ai pu souscrire le dernier jour », précise M. Zongo, s'estimant chanceux. Pour ce nouveau projet comme pour tout autre, la stratégie de communication déployée reste déterminante pour sa réussite . Mais pour l'instant, l'agent de santé est dubitatif quant à son efficacité. « La plupart des habitants de ce village n'ont pas de télévision. Ils écoutent occasionnellement la radio. Les acteurs du projet doivent davantage mettre l'accent sur la sensibilisation, tout en recourant aux équipes mobiles », préconise-t-il, tout en indiquant que, pour l'heure, l'information sur cette innovation est en deçà des attentes. Aussi, il dit avoir eu le privilège d'être dans un groupement et le réseau social WhatsApp. Car à son avis, il n'était pas évident pour ceux qui n'y sont pas d'adhérer.
Un niveau d'information estimé à 10 %
Un avis partagé par le Directeur général adjoint (DGA) de Yelen assurance, Souleymane Zaré, par ailleurs apériteur de l'Association professionnelle des sociétés d'assurance du Burkina (APSAB). Il affirme que l'opération de souscription a débuté en fin juillet pour s'achever le 5 septembre 2024. « Nous avons accusé un retard dans la mise en oeuvre du processus en construction et qui implique plusieurs acteurs. Nous travaillons à l'améliorer », reconnait-il. Selon lui, le but de l'assurance agricole est d'accompagner les producteurs à produire en grande quantité. Il souligne en outre, que dans un pays à vocation agricole comme le Burkina, il est nécessaire d'investir dans l'agriculture, à travers le mécanisme de l'assurance agricole. « Avec l'assurance agricole, les banques sont promptes à accompagner les producteurs avec des prêts. Ainsi, un paysan qui avait l'habitude de produire sur une superficie de 5 ha pourra désormais l'étendre à plus de 10 ha », rassure l'expert en assurance.
Le DGA de Yelen assurance reconnait également un faible niveau d'information des acteurs. Il estime à 10 % le niveau d'information des paysans sur l'assurance agricole. Néanmoins, il avoue que le démarchage des agriculteurs peut porter un coup à la viabilité de l'entreprise assureuse. « Une campagne de communication sur une assurance agricole est très coûteuse, surtout s'il s'agit de toucher individuellement les producteurs.
Nous avons donc priorisé l'usage des réseaux sociaux, des radios communautaires, la participation aux fora des paysans, aux assemblées générales de l'Union nationale des producteurs de coton du Burkina (UNPCB), ainsi que l'organisation des causeries-débats dans des communes », précise M. Zaré. Il ajoute que toute société d'assurance doit oeuvrer à sa viabilité de sorte à gagner la confiance des assurés et des gouvernants.
Une indemnité à hauteur de 84 000 FCFA
Moïse Yaméogo souligne que leur site a un potentiel agricole de 30 ha où ils y élèvent des boeufs (40 têtes) et des petits ruminants (une cinquantaine). D'après lui, la mobilité du troupeau sur leur terrain a permis de le rendre fertile. « Nous comptons cultiver en saison sèche. Pour cela, nous allons réaliser un forage et installer les matériels nécessaires pour l'arrosage des plants. Si cette assurance est initiée pour les deux saisons, nous allons renouveler notre souscription », promet-il.
En ce qui concerne la couverture de la saison sèche, l'assureur, Souleymane Zaré explique qu'il n'est pas exclu d'aborder la campagne sèche avec un autre type de contrat, en définissant les risques y relatifs. Mais, à l'écouter, cette assurance couvre prioritairement la campagne humide. « Si en campagne hivernale on n'a pas la maitrise de l'eau, dame nature faisant tout, en campagne sèche, c'est l'être humain qui donne la quantité d'eau souhaitée à la plante. Dans ce cas, le risque peut être lié au tarissement précoce des rives, aux attaques des oiseaux granivores, des criquets », note M. Zaré. Il révèle par ailleurs, qu'en plus de la production végétale privilégiant les cultures entrant dans la consommation courante, cette assurance « tout risque » va couvrir la production animale. « On évolue par segment. Si tout va bien, d'ici la fin du mois de décembre 2024, on aura les premiers produits sur la partie animale », promet-il.
Outre les nouveaux assurés agricoles, des habitués de l'assurance agricole du Boulkiemdé ont rebeloté, cette saison. Brahima Yaméogo, 60 ans, est exploitant agricole dans la commune de Ramongo. Il confie qu'il a souscrit à l'assurance agricole de la phase pilote mise en oeuvre pendant la campagne 2022-2023. « Nous avons eu des informations sur le bien-fondé de l'assurance agricole. Après avoir compris la nécessité d'assurer toute entreprise, j'ai aussitôt fait la souscription pour me mettre à l'abri des aléas climatiques », confie notre sexagénaire. « Malheureusement, à cette période, on a connu la sècheresse. J'ai été indemnisé à hauteur de 84 000 F CFA. Cette somme m'a permis de faire face aux dépenses de ma famille, en achetant des vivres et en payant la scolarité de mes enfants », explique-t-il tout ému.
Une opportunité de protection
Dans ce même ordre d'idée, le DG de la promotion de l'économie rurale, Ludovic Yigo, mentionne qu'en cas d'incidence, le mécanisme permet au producteur de se relever, d'amortir la perte.
« L'indemnité va lui permettre de faire face à des besoins sociaux et de subvenir à l'alimentation de la famille. Cela contribue à préserver sa dignité au sein de la communauté », souligne-t-il. L'envergure du site de production ne semble pas être une condition de souscription à l'assu-rance indicielle. Car, d'après M. Zaré, l'assurance agricole n'exclue personne. « Les producteurs disposant d'une superficie inférieure à un hectare, peuvent s'assurer au prorata de sa superficie. Dans nos bases de données, des cultivateurs ont assuré 0,5ha », rassure-t-il.
Pour cette campagne agricole 2024, Ibrahima Yaméogo avoue avoir également reçu des explications sur les avantages de l'assurance agricole tout risque. D'habitude, avance-t-il, il cultive plusieurs spéculations. « Cette année, la saison a débuté tardivement. Je me suis limité à la production du sorgho (0,5 ha) et du maïs (1 ha). Je n'ai souscrit que pour cette dernière spéculation », souligne l'assuré de Ramongo, affirmant qu'il a surtout été motivé par la subvention de l'Etat de 50% sur les primes d'assurance. « Si le gouvernement est impliqué dans un projet, cela nous rassure et nous donne de la confiance. Au lieu d'une prime de 12 000 F CFA à l'hectare, nous avons payé 6 000 F CFA », indique Brahima Yaméogo.
A l'instar des autres assurés, M. Yaméogo trouve que cette assurance agricole est une opportunité de protection pour tout producteur. Il estime cependant, que bon nombre de paysans ignorent toujours l'existence de cette assurance initiée en leur faveur. « Nous essayons de convaincre nos proches d'y adhérer. La difficulté est qu'ils ne comprennent toujours pas le mécanisme », précise-t-il.
Incompréhension sur l'évaluation du sinistre
Contrairement aux précédents assurés, Pierre Sibi Ouédraogo (45 ans) a une longue expérience en matière d'assurance agricole. Cultivateur à Salbisgo, commune de Ramongo, M. Ouédraogo s'est engagé dans l'assurance agricole, il y a 4 ans. « La première année, on a connu la sècheresse et j'ai été indemnisé à 131 000 F CFA. J'ai utilisé cet argent pour acheter de l'engrais et des vivres », relate-t-il avec enthousiasme. Il renchérit que l'année suivante, il n'a pas bénéficié d'indemnisation bien qu'il ait connu des pertes liées à des inondations. A la troisième année aussi, des poches de sécheresses ont détruit une certaine partie de sa production. Toutefois, il n'a pas été dédommagé.
« Les acteurs en charge de l'assurance ont estimé que la campagne agricole dans notre localité a été une réussite », relate-t-il. Pour ces cas de figure, le DGA de Yelen Assurance révèle qu'avant la phase d'extension de l'assurance agricole, elle couvrait essentiellement la sècheresse. Et l'évaluation du sinistre, dit-il, se faisait sur la base des données climatiques recueillies à travers des pixels. « Par exemple, si un pixel de 16 km² a été déclaré zone sinistrée, les assurés qui s'y trouvent sont indemnisés au détriment des voisins immédiats hors de ce carré. Ils auront le sentiment d'être exclus. C'est dire qu'en assurance agricole, le risque de base n'est jamais zéro. Etant donné qu'aucun constat ne se fait sur les champs avant d'indemniser, nombre d'assureurs travaillent à s'approcher de la réalité en réduisant la superficie des pixels à 1 km² », détaille le technicien de l'assurance. Une incompréhension qui ne démotive guère notre producteur de Salbisgo. Comme à son habitude, Pierre Sibi Ouédraogo a assuré un hectare de maïs cette année. « Je suis heureux d'avoir assuré un hectare de maïs. La campagne à venir, je compte souscrire également pour le niébé et l'arachide.
Si un projet utile est conçu pour le bonheur de tous, je n'hésite pas à adhérer », dit-il avec conviction. Il témoigne donc sa gratitude aux sociétés d'assurance et au gouvernement pour les innovations apportées à l'assurance agricole. M. Ouédraogo salue particulièrement le soutien des ayants droit à hauteur de 150 000 F CFA, en cas de décès du producteur. Selon le DG Ludovic Yigo, ce soutien des ayants droit est une des innovations majeures apportées à cette extension de l'assurance agricole. Il prévient en revanche que cette indemnisation exclut les décès survenus à la suite d'un suicide ou des faits terroristes contre le pays.
L'expérimenté, Pierre Sibi Ouédraogo, se convainc que dans les années à venir, le nombre d'assurés agricoles va s'accroitre considérablement au Burkina Faso.
« Avant, dans la commune de Ramongo, nous n'étions que trois assurés. Progressivement, d'autres producteurs y ont adhéré, malgré que l'information ne soit pas suffisamment relayée. Une session de sensibilisation s'est tenue à deux jours de la fin de l'opération de souscription. Ce jour, des agriculteurs cherchaient à s'inscrire auprès des services de l'agriculture. Cela signifie qu'ils n'avaient pas bien compris son bien-fondé », relate-t-il.
Les souscriptions avant le début de la saison pluvieuse
Des non-assurés de la province du Boulkiemdé félicitent le gouvernement et ses partenaires pour l'initiative de l'assurance agricole tout risque. C'est le cas de Rodrigue Bazam. Ce professeur des écoles exploite une ferme agricole à Kolgrogogo, village de la commune de Koudougou. S'agissant de l'assurance agricole, il dit avoir eu l'information grâce au président de sa coopérative, mais n'y a pas souscrit. « Je ne me suis pas précipité pour la souscription parce que je suis les bonnes techniques culturales. Chaque année, sur environ 2 ha de maïs, je peux avoir 20 sacs de 60 kg. Cette année, j'espère dépasser cette quantité », avoue-t-il. Se voulant prudent, le professeur pense qu'avec le temps, il aura toutes les informations au sujet de l'assurance agricole.
« Comme cette assurance vise à accompagner l'offensive agropastorale, l'année prochaine, je prendrai des dispositions pour assurer mon exploitation ainsi que ma volaille », justifie M. Bazam. L'enseignant estime que l'opération de souscription devrait être lancée en début de saison. « Je pense que les gens vont s'inscrire en plein sarclage parce qu'ils se sont rendu compte que leurs productions ne présentent pas une bonne physionomie », se dit-il. Il croit également savoir que les sociétés d'assurance doivent d'abord visiter les champs des paysans, apprécier les moyens de production mis en oeuvre, avant toute inscription. De l'avis M. Zaré, les visites des champs ne sont pas exclues, mais elles ne déterminent pas l'indemnisation. « Les informations recueillies servent à renouveler nos bases de données ou d'apporter des amendements au programme d'activités », clarifie-t-il.
A Peyiri, un village de la commune de Koudougou, Souleymane Damiba, sapeur-pompier à la retraite, âgé de70 ans, produit du maïs et du niébé sur une superficie d'un hectare. « Je n'ai pas connaissance de la mise en oeuvre de l'assurance agricole », confie le septuagénaire, soulignant qu'un tel projet se doit d'être divulgué par tous les moyens possibles et de façon répétitive de sorte que tous les cultivateurs comprennent sa fiabi-lité.
« Avec le changement climatique, les producteurs sont exposés à des risques liés surtout à la sécheresse et aux inondations. Si j'avais su, j'allais chercher à comprendre et faire ma souscription », regrette l'ex-soldat du feu. Pour toucher le maximum de producteurs de la campagne prochaine, l'apériteur de l'APSAB promet le lancement des opérations de souscription avant le début de la saison pluvieuse. Dans cet élan, il suggère au gouvernement d'envisager l'intégration du mécanisme d'assurance agricole dans toutes les initiatives d'accompagnement des producteurs.
Comment se calcule l'indemnisation ?
Ce nouveau mécanisme d'assurance agricole est différent de celui des trois années passées où c'était l'assureur qui décide qui est sinistré et qui ne l'est pas. Cette fois-ci, le ministère en charge de l'agriculture a décidé d'aller sur la base de l'indice rendement. Et le rendement est comparé au rendement seuil. Il y a des carrés de rendement (5m/5) que les agents de l'agriculture posent dans 4 ou 5 endroits de chaque commune où il y a assez d'assurés. Les récoltes obtenues sur ces carrés seront pesées et on fait une estimation à l'hectare.
Ainsi, on a le rendement à l'hectare pour cette commune. Ensuite, on le compare au rendement seuil ou de référence qui est la moyenne des rendements des 5 dernières années dans la province. Au cas où le rendement de cette année est inférieur au rendement de référence, il y a baisse de rendement. Là aussi, l'indemnisation va se faire en fonction du degré de la baisse de production. Le paiement va s'effectuer soit par baisse de rendement de 30%, 50 % ou 75%. Et il y a une clé de répartition de l'indemnisation qui est faite. Par exemple, si un cultivateur a une baisse de rendement de 30%, il n'a pas trop perdu.
Cela signifie que sur un rendement seuil de 1000 kg/ha, il a récolté 700 kg. Pour avoir payé 6 000 F CFA comme prime, ce cultivateur est indemnisé à 20 000 F CFA. S'il s'agit d'une baisse de 50%, cela veut dire qu'il a une récolte de 500kg/ha, correspondant à une indemnité de 60 000 F CFA. Au cas où il a une baisse située entre 75% et 100%, il bascule dans l'indemnisation de 150 000 F CFA. Aussi, en cas de décès du producteur, ses ayants droit bénéficient d'une prise en charge à hauteur 150 000 FCFA. La particularité de cette assurance est que l'indemnisation des assurés s'opère de façon collective.
Si le rendement de la commune est inférieur à celui de référence, tous les assurés dans la zone basculent dans le lot des sinistrés conformément au prorata que l'agent de l'agriculture aura déterminé comme baisse. Cette assurance tout risque accompagnant l'offensive agropastorale et halieutique couvre actuellement 9 produits dont les primes sont subventionnées à 50% par l'Etat. Ainsi, la prime est de 6100 F CFA /ha pour le maïs et le riz, 5950 F CFA/ha pour le mil et le sorgho, et 6900 FCFA pour le sésame, le coton, l'arachide, le soja et le niébé.