Afrique de l'Ouest: Partenariat de Ouagadougou sur la planification familiale - Le Sénégal dépassé

4 Décembre 2024

Le Sénégal n'a pas réussi à atteindre les objectifs fixés dans le partenariat de Ouagadougou sur la planification familiale. Sur les neuf pays concernés y sont parvenus. Il s'agit de la Guinée et du Togo.

Dakar abrite depuis hier, une rencontre de l'Unité de Coordination du Partenariat de Ouagadougou (Ucpo) et le lancement de la Rencontre Annuelle du Partenariat de Ouagadougou (Rapo). Occasion saisie par les gouvernements concernés, la société civile, les jeunes et les bailleurs de fonds de cette entité qui regroupe les pays du Bénin, Burkina, Cote d'Ivoire, Guinée, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal et Togo de confirmer leur engagement à faire de l'accès aux services de Planification Familiale de qualité une stratégie prioritaire pour l'atteinte des Objectifs de Développement Durable (ODD).

Dans cette optique les acteurs ont échangé sur leurs avancées en termes de Planification Familiale et ont tiré tirer des enseignements permettant d'améliorer une continuité et meilleure accessibilité des services de santé de la reproduction et de planification familiale de qualité. Selon Marie Ba, directrice de l'unité de coordination du partenariat de Ouagadougou. Cette activité, 13ème du genre révèle plusieurs disparités dans l'atteinte des objectifs dont deux pays ont réussi le pari.

« On félicite la Guinée et le Togo qui ont réussi à obtenir et à dépasser les objectifs fixés et de pouvoir encourager certains autres pays du partenariat de Ouagadougou qui eux, cette année, ont eu un peu plus de difficultés par rapport à la mise en oeuvre de leurs plans d'actions nationaux budgétisés et c'est tout l'intérêt pour tous les neuf pays de pouvoir s'entraider, échanger à pouvoir atteindre leurs objectifs » a fait savoir marie Ba.

Et de renseigner : « en termes de financement de la planification familiale, qu'il soit domestique ou celui des bailleurs, il a augmenté et c'est une très bonne nouvelle. Maintenant c'est d'avoir encore plus d'efficience dans l'utilisation de ces fonds et d'encourager justement la pratique de la contraception et la planification familiale par le plus grand nombre et pour celles qui le désirent ».

Le Sénégal parmi les pays à la traine

Le Sénégal n'a pas réussi à atteindre les objectifs. Selon Mme Ba cette situation est due parfois à des gaps dans le suivi des plans d'actions nationaux budgétisés. « Dans le cas du Sénégal il y a eu effectivement une période de flottement entre l'ancien plan d'action nationale budgétisée et le nouveau qui va être pour la période de 2024 à 2028 et on espère vraiment qu'avec ce lancement qui s'est fait il y a quelques mois au niveau du ministère de la Santé, le Sénégal pourra résorber tout le gap qu'il a engrangé ces dernières années » a-t-elle fait savoir.

Et d'ajouter : « pour les autres pays, c'est parfois pour la plupart le manque de suivi de ces plans d'actions nationaux budgétisés qui sont très ciblés, qui se basent sur les données pour prendre des décisions sur quelles régions se focaliser, sur quelles femmes avoir comme cible et comme utilisatrice additionnelle et je pense que le Sénégal et d'autres pays pourront résorber ».

Revenant sur le bilan de l'utilisation des contraceptions en Afrique de l'Ouest, Marie Ba a renseigné que sur les pays du partenariat de Ouagadougou, dans les premières phases, la plupart des pays avaient un point de pourcentage d'augmentation par rapport aux taux de prévalence contraceptive.

« Aujourd'hui, cet élan a diminué relativement. On est à peu près à 0,7%, 0,8% pour la plupart des pays, sauf le Burkina qui lui encore arrive à maintenir malgré la crise sécuritaire et humanitaire à un taux de pourcentage d'une croissance de 1,2%, comme quoi c'est possible pour les autres pays qui eux ne traversent même pas f ces crises-là. Donc il y a une évolution mais on aimerait qu'elle soit encore plus rapide sur les années à venir ».

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