Face au CA, il y avait un Stade qui apprécie le labeur. Solides, endurants et disciplinés, les hommes de Maher Kanzari ont dégagé au Hedi-Naifer une impressionnante sérénité, face à des «cousins» inoffensifs la plupart du temps.
La Ligue 1 est peut-être en train de livrer le suspense le plus haletant qui soit avec un Stade qui arrive à grandes enjambées, un CA, une ESZ et une USM toujours bien placés, un tenant «Sang et Or» retrouvé et un CSS déterminé. Et le Stade Tunisien dans tout cela? Devant plus d'un poids lourd historique et sur la même ligne que le concurrent traditionnel clubiste, le Stade affiche des statistiques dignes d'éloges et continue surtout de régaler.
Aujourd'hui, mention spéciale doit donc être accordée aux Bardolais, un onze qui n'a pas l'intention de rester sur le fil du rasoir, car ça se bouscule en haut du tableau actuellement. Bref, en ce moment même, le Stade ne se contente pas d'écrire l'histoire de la L1, mais s'active à la bousculer.
Ce faisant, pour appuyer cette thèse, si l'on rembobine, l'on rappelle qu'en équipe frisson qui se respecte, le Stade a troublé l'EST, berné l'ESS et dupé le CA, soit trois formations réputées qui ont tour à tour croisé une équipe bardolaise irréductible, inaccessible même par moments.
Dernière «victime» en date, le Club Africain l'a appris à ses dépens, secoué et peinant terriblement à faire jeu égal avec les Bardolais. Car, oui, en face, il y avait un Stade qui apprécie le labeur. Solides, endurants et disciplinés, les hommes de Maher Kanzari ont dégagé au Hedi-Naifer une impressionnante sérénité, face à des «cousins» inoffensifs la plupart du temps.
Confiance et sang-froid
Au Bardo, à coup de percées, c'est un Stade en pleine confiance qui est venu à bout du CA. Un CA qui n'a surtout pas réussi à marquer lors de ses temps forts, payant le tribut de son inefficacité et de son manque de suites dans les idées. La suite, la riposte stadiste, tout le monde la connaît. Vous ne voulez pas marquer ? Très bien, on s'en charge et de quelle manière! Sur une attaque massive ou pas moins de huit joueurs stadistes étaient au taquet, le CA est poussé à l'erreur, et à Mugisha Bonheur de soulever un élan d'enthousiasme dans les travées du stade Hédi-Naifer (même s'il y avait faute sur Ben Abda lors du but bardolais).
Autre particularité stadiste aussi est en rapport avec la gestion du temps, de l'espace et de l'adversaire après l'ouverture du score. En clair, ne voulant pas voir leur adversaire revenir, les Stadistes décidèrent de réappuyer sur l'accélérateur contre une équipe piquée au vif. Après coup, les occasions de doubler la mise, les avertissements suite à quelques transitions rapides, il y en a eu, pas à profusion, mais suffisamment pour garder le CA à bonne distance, même par moments, sur contre éclair, il suffisait de ne pas s'emballer pour porter l'estocade. Quoi qu'il en soit, au final, le ST n'est plus une surprise !